Une tête de pont à l’assaut de l’Inde culturelle
Pro Helvetia inaugure lundi à New Delhi un bureau de liaison voué au développement des échanges culturels entre la Suisse et l'Inde.
Pour la fondation de droit public pour la culture, il s’agit de la quatrième implantation du genre après le Cap, Varsovie et le Caire.
Le bureau de New Dehli servira de tremplin pour lancer divers projets de collaboration dont le but est double: présenter la culture suisse aux Indiens et stimuler les échanges mutuels entre les deux pays.
Lundi, lors de la cérémonie d’inauguration, les danseurs suisse de la Compagnie Drift ouvriront les feux avant de partir en tournée dans plusieurs Etats indiens.
Responsable du nouveau bureau de liaison, Chandrika Grover Ralleigh est à la fois confiante et pleine d’ambition pour son institution, alors que certaines coproductions sont déjà très avancées.
«La mise en place au sens physique de notre lieu de travail a représenté un défi plus grand que nous ne l’avions imaginé», indique-t-elle dans la newsletter de Pro Helvetia.
Mais le gros du travail est derrière. «La nouvelle initiative de Pro Helvetia en Asie reçoit un accueil extrêmement chaleureux et le soutien que nous apportent l’Ambassade et la communauté artistique est très encourageant», note Chandrika Grover Ralleigh.
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Pro Helvetia
Des similitudes
Entre les deux pays, la nouvelle responsable remarque plusieurs points de convergence noyés dans les différences. Le multilinguisme, par exemple.
«Je pense qu’il y a similitude dans de nombreux domaines – voyez le multilinguisme et le multiculturalisme. Ce qui n’empêche nullement qu’il y a de chaque côté une curiosité pour l’autre pays et son expression créatrice», explique Chandrika Grover Ralleigh.
«C’est cette curiosité qui alimentera les échanges dans les deux directions. J’espère beaucoup que nous saurons ne soutenir que ce qui sera bénéfique aux deux parties.»
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Plurilinguisme
Pour se connecter
Durant l’année qui vient, le bureau a l’intention de mener à bien au moins un projet (accent porté sur les coproductions) dans les principaux domaines artistiques (musique, danse, théâtre et littérature) pour se connecter aux réseaux concernés.
«En collaboration avec des partenaires bien introduits, nous intensifierons ensuite notre action au cours des toutes prochaines années», précise Chandrika Grover Ralleigh.
Doté de deux collaboratrices, le bureau doit toucher un pays peuplé de plus d’un milliard d’humains. Chandrika Grover Ralleigh l’estime toutefois en mesure de faire la différence.
Souplesse et confiance
Toucher un pays de la taille de l’Inde «est une grande ambition pour un petit bureau comme le nôtre», concède-t-elle.
«Mais étant donné que nous n’avons pas à programmer tout un centre culturel, nous pouvons faire preuve de beaucoup de souplesse, assure Chandrika Grover Ralleigh. Nous sommes confiantes en notre capacité à nous faire entendre.»
swissinfo et les agences
Pro Helvetia a été créée en 1939 dans le but de protéger l’indépendance de la culture en Suisse face à la propagande de l’Allemagne nazie.
Elle est menée par un Conseil de fondation dont les 25 membres sont nommés par le gouvernement. Elle emploie 74 collaborateurs (dont 20 hors du pays) et profite d’un crédit-cadre de 137 millions de francs pour la période 2004-2007.
Ce budget a été diminué d’un million de francs en 2005, Pro Helvetia ayant soutenu une exposition parisienne dans laquelle Thomas Hirschhorn moquait le ministre de la justice Christoph Blocher.
Pro Helvetia dépense 60% de son budget opérationnel à l’étranger.
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