
Décès de Berezovski: la police n’a rien « trouvé de suspect »
(Keystone-ATS) Le mystère autour du décès de l’opposant russe Boris Berezovski persistait dimanche au lendemain de la découverte de son cadavre dans une résidence cossue près de Londres. Les enquêteurs ont écarté la présence de substances radioactives tandis que des proches ont évoqué un suicide.
Un cordon de police empêchait d’approcher sa résidence, où une équipe d’enquêteurs spécialistes des substances NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) » s’était mise au travail. Dimanche en milieu de matinée, la police de la vallée de la Tamise a annoncé que ces experts n’avaient « rien trouvé de suspect ». Les investigations continuaient.
Le milliardaire a été l’un des adversaires les plus virulents de Vladimir Poutine. Il était l’une des figures à Londres d’un groupe d’exilés militant contre le président russe, auquel avait appartenu Alexandre Litvinenko. Ce dernier avait été empoisonné en novembre 2006 au polonium.
Autres décès suspects
Plusieurs décès suspects en Grande-Bretagne ont soulevé des interrogations ces dernières années. En 2008, c’est le Géorgien Badri Patarkatsichvili, principal partenaire en affaires de Boris Berezovski, qui décède dans sa maison du sud de Londres. D’abord « inexpliquée », sa mort a ensuite été attribuée à une pathologie cardiaque.
En avril 2012, la presse britannique affirme que l’ancien dirigeant séparatiste tchétchène modéré Akhmed Zakaev, lui aussi proche de M. Berezovski et réfugié à Londres, a échappé à un complot visant à l’assassiner. Les médias britanniques rappelaient aussi dimanche que M. Berezovski avait été la cible d’au moins deux tentatives d’assassinat.
Certains associés de Berezovski ont toutefois avancé la thèse d’un suicide. Ils ont évoqué la perte de son procès en 2012 contre son compatriote Roman Abramovich, dans lequel 4,6 milliards d’euros étaient en jeu (5,6 milliards de francs).