
Développement durable: l’ONU veut aider la Birmanie

(Keystone-ATS) L’ONU veut aider les pays les plus pauvres victimes de troubles comme la Birmanie ou le Soudan du Sud à atteindre les Objectifs du développement durable (ODD). Le défi principal sera de trouver le « mélange financier adapté », selon la secrétaire générale adjointe.
« De nombreux pays qui sont frappés par des crises ont besoin comme les autres, sinon davantage, de soutien », a dit mercredi devant la presse à Genève Amina Mohammed. Le nombre de réfugiés rohingyas qui ont fui la Birmanie vers le Bangladesh, près d’un million, est « horrible », a-t-elle expliqué alors qu’elle lançait un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour aider les 47 pays les moins avancés (PMA).
« Même dans un pays où il y a tellement de crises », une stabilité est observée dans certaines zones. Il faut investir pour tenter de répandre cette situation plus largement dans cet Etat, notamment en Birmanie, selon la secrétaire générale adjointe. Et aussi bien tenter « de réparer certaines erreurs que d’aborder les problèmes de développement ».
Sur 169 cibles des ODD, 18 mentionnent en particulier les PMA, a relevé le secrétaire général de la CNUCED Mukhisa Kituyi. « La lutte pour atteindre » d’ici 2030 ces objectifs « sera gagnée ou perdue dans les PMA », a-t-il ajouté.
Un peu plus d’1% du PIB mondial
Les gouvernements auront la contribution la plus importante. « Nous devrons trouver le moyen d’utiliser comme levier les ressources déjà disponibles » dans les pays et de convaincre le secteur privé et les investisseurs, dit Mme Mohammed.
La plupart des PMA font face à des « problèmes » sur ces questions. Et beaucoup voient leur situation plus difficile encore en raison de conflits ou de troubles. Au Soudan du Sud, tous les « gains ont été perdus » après le retour à la violence et les efforts devront se poursuivre aussi avec l’environnement humanitaire pour alimenter , dit Mme Mohammed.
Le rapport publié mercredi rassemble toutes les recommandations de l’agence onusienne sur les politiques à mener pour les gouvernements. Il doit aussi étendre la collaboration avec d’autres acteurs comme le secteur privé ou la société civile. « Sans des propositions concrètes », les « perspectives de développement de millions de personnes restent compromis », ajoute Mme Mohammed.
Le rapport de la CNUCED mentionne des indications en terme de politiques budgétaire, monétaire, industrielle, financière, sur l’emploi, sur le commerce, sur les infrastructures ou dans plusieurs branches économiques. Il préconise notamment l’élargissement de la TVA, la facilitation de l’accès des PME, des femmes ou des agriculteurs au financement.
Les PMA constituent plus de 13% de la population mondiale mais seulement 1,2% du Produit intérieur brut (PIB). La moitié de leurs habitants se trouvent en situation d’extrême pauvreté, selon l’ONU.