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Des militants de Greenpeace dans une centrale nucléaire

Plusieurs militants de Greenpeace se sont introduits sur le site de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, dans le sud de la France. De précédentes actions d'activistes ont déjà eu lieu à cet endroit (archives). KEYSTONE/AP/Laurent Cipriani sda-ats

(Keystone-ATS) Des militants de Greenpeace se sont introduits mardi dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche) . Ils veulent «alerter» les autorités sur la «vulnérabilité» des piscines où sont entreposés les combustibles usagés.

L’action a commencé vers 06h20 et s’est terminée environ deux heures plus tard. Cette centrale, qui borde le Rhône, se situe à une quinzaine de kilomètres au nord de Montélimar (Drôme).

Vingt-deux militants de Greenpeace ont investi la centrale en trois lieux différents, un premier groupe allant à la rencontre des gendarmes pour «expliquer» leur action. Un autre s’est dirigé vers un bâtiment «accolé» à l’un des réacteurs de la centrale – le numéro quatre – pour l’escalader ou y laisser des empreintes de mains à la peinture afin de «démontrer son accessibilité».

Enfin, quatre militants se sont suspendus à un bâtiment abritant une piscine de combustibles usagés, deux le long du mur à 12 mètres du sol, deux sur un fronton. Des fumigènes ont été utilisés pour éclairer le bâtiment, d’après des vidéos diffusées par Greenpeace.

«Certains se sont effectivement attachés à un des bâtiments, il y a eu un petit feu d’artifice. L’action est désormais terminée et 22 personnes ont été interpellées; une enquête judiciaire est en cours», a indiqué la préfecture de l’Ardèche, soulignant «qu’à aucun moment les installations ont été mise en péril».

Protection insuffisante

L’Autorité de la sûreté nucléaire (ASN), organisme indépendant, et l’exploitant EDF ont également assuré que cette intrusion n’avait «aucun impact sur la sûreté» des installations, en précisant que «les intrus sont restés en dehors de la zone nucléaire». Comme à chaque action de ce type, EDF va porter plainte.

«Nous voulons pointer du doigt les failles de sécurité des piscines d’entreposage du combustible usé, qui sont conçues comme des bâtiments classiques avec une faible résistance. Il suffirait de faire un trou pour avoir un feu de combustibles», a justifié Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire de l’ONG, en rappelant le risque terroriste en France.

«Ces bâtiments sont ceux qui contiennent le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire. Ils ne sont pas assez protégés face au risque d’attaques extérieures», ajoute l’ONG dans un communiqué.

Le 12 octobre, des militants avaient déjà réussi à s’introduire sur le site de la centrale de Cattenom (Moselle). Le directeur général de Greenpeace France et huit militants comparaîtront le 3 janvier devant le tribunal correctionnel de Thionville pour ces faits.

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