
Discothèque en feu: un feu de Bengale bon marché a causé le drame
(Keystone-ATS) Un feu de Bengale bon marché réservé à un usage extérieur serait à l’origine de l’incendie qui a fait 235 morts dimanche dans une discothèque du Brésil, a annoncé mardi la police. Plusieurs villes du pays ont annoncé des contrôles sévères de ces établissements.
Les musiciens du groupe qui se produisait sur scène à l’intérieur de l’établissement, « ont acheté un feu de Bengale très bon marché en sachant qu’il devait exclusivement être utilisé en plein air », a déclaré un commissaire de police de Santa Maria où a eu lieu le drame.
« Ils le savaient et ont utilisé ce modèle (…) pour faire des économies », « parce qu’il était bon marché », a-t-il ajouté. Ces déclarations confirment la version de plusieurs témoins, selon lesquels le chanteur du groupe, actuellement en garde à vue, aurait provoqué l’incendie en jetant un feu de Bengale, ce qu’il nie.
Quatre arrestations
Outre le chanteur, les deux propriétaires de la discothèque Kiss et le responsable de la sécurité du groupe sont en garde à vue. L’un des patrons a reconnu que sa licence était périmée depuis août mais a nié avoir ordonné aux vigiles de bloquer la sortie au début du drame.
Le commissaire a également relevé d’autres facteurs ayant contribué à la tragédie, comme le défaut d’éclairage de sécurité, les revêtements inflammables des murs et plafonds ou des extincteurs inopérants.
Discothèque surpeuplée
La discothèque remplie d’étudiants, était surpeuplée au moment de l’accident, selon les autorités brésiliennes. La police enquête sur la disparition d’un ordinateur qui a enregistré les images des caméras de sécurité. Mais selon les propriétaires, les caméras de surveillance sont « cassées depuis deux mois ».
La police cherche également le registre de caisse qui permettrait de vérifier combien de personnes étaient présentes sur les lieux au moment de l’accident.
Le bilan du drame a été révisé mardi à la hausse, à 235 morts, après le décès d’un jeune homme dans la nuit de mardi à mercredi. Et sur plus de 116 blessés, « 74 sont en danger de mort », selon le ministre de la Santé.