
Défiant Moscou, un brise-glace de Greenpeace part pour l’Arctique
(Keystone-ATS) Greenpeace a annoncé samedi avoir défié les autorités russes en envoyant un brise-glace dans l’Arctique, par la route maritime du Nord. L’ONG entend ainsi protester contre les projets de forage du groupe Rosneft, jugés nuisibles pour l’environnement.
Les autorités russes avaient rejeté trois demandes de Greenpeace pour faire passer par cette voie son bateau, l’Arctic Sunrise, qui avait approché à la mi-août le navire de recherche sismique Akademik Lazarev, de Rosneft, pour dénoncer ses activités.
Mais Greenpeace a annoncé que son brise-glace avait pris la route maritime du Nord samedi matin pour protester contre les projets de forage du premier groupe russe d’hydrocarbures, Rosneft, et son partenaire américain ExxonMobil près de la Réserve nationale russe dans l’Arctique.
L’Arctic Sunrise s’est dirigé vers la mer de Kara où plusieurs bateaux menaient des tests sismiques en vue de forages pour le compte de Rosneft et d’Exxonmobil.
Législation russe violée
Pour Greenpeace, le projet de forage dans un écosystème protégé, où vivent des ours polaires, des baleines et autres animaux sauvages, contrevient à la législation russe en matière de protection de l’environnement.
Rosneft, qui est dirigé par Igor Setchine, un proche du président Vladimir Poutine, a affirmé samedi que ces opérations d’exploration et de forage offshore étaient «totalement sûres».
L’exploration des vastes réserves de l’Arctique, favorisée par le réchauffement climatique, est devenue une priorité stratégique pour Moscou. Greenpeace accuse les multinationales occidentales de vouloir travailler en Russie pour profiter des normes environnementales plus laxistes que dans leurs propres pays.