Aider la formation des jeunes

Qu’est-ce que le «Swiss-South African Cooperation Initiative» (SSACI), autrement dit «L'Initiative de coopération entre la Suisse et l'Afrique du Sud»?

Explications à propos de cet exemple de coopération entre les secteurs privé et public cité par Micheline Calmy-Rey.

Créé en 2001, ce fonds est doté d’un budget de 2 millions de francs, financé pour moitié par la coopération suisse et pour le reste par une quarantaine d’entreprises suisses opérant en Afrique du Sud.

Sa priorité est le financement de projets d’ONG sud-africaines visant à améliorer les possibilités d’emploi pour les jeunes défavorisés des townships. On estime que la moitié des Sud-Africains de moins de 30 ans sont sans emploi, notamment en raison du niveau d’éducation très bas.

Le fonds soutient les projets de formation, qui aident ensuite les jeunes à décrocher un emploi ou à créer leurs propres entreprises: au total, quelque 2000 Sud-Africains ont déjà bénéficié de l’aide suisse, au travers de 33 projets.

A l’issue de ces formations, 350 jeunes ont trouvé un emploi à plein temps, 140 travaillent comme indépendants et une quarantaine de micro-entreprises ont été créées.

Taux élevé d’échecs

«Ces chiffres ne sont pas énormes, mais il faut tenir compte du taux élevé d’échecs: beaucoup de jeunes ont des attentes irréalistes, ils croient qu’ils vont pouvoir s’acheter une Mercedes après six mois!», constate Richard Duncan, le directeur du programme.

Il espère convaincre davantage d’entreprises suisses d’offrir des stages, à l’image du modèle d’apprentissage qui existe en Suisse, alliant pratique et théorie, financement privé et public.

«Il ne suffit pas de mettre de l’argent, il faut vraiment aussi offrir une expérience à ces jeunes, qui connaissent très mal le monde du travail».

swissinfo, Valérie Hirsch, Johannesburg