Electriciens vaudois réunis pour lutter pour leurs conditions

(Keystone-ATS) Entre 50 et 60 électriciens vaudois se sont rassemblés mardi à Lausanne. Un moyen pour eux de « maintenir la pression » en vue des prochaines négociations avec le patronat sur les salaires et les indemnités agendées au 19 juin.
Scandant le slogan « Electros pas contents, on va couper le courant », les travailleurs, soutenus par des membres du syndicat Unia et de SolidaritéS, ont entamé un cortège en fin de journée depuis la place de la Riponne.
« On n’acceptera pas de se faire enfiler les mêmes conditions, voire moins bonnes, pour les cinq ans à venir », s’est exclamé avant le départ Laurent Tettamanti, secrétaire syndical chez Unia.
Les électriciens demandent des améliorations de leurs conditions de travail dans le cadre du renouvellement de la Convention collective de travail (CCT) actuellement en négociation. « Ce rassemblement lausannois s’inscrit dans la campagne nationale, nous voulons maintenir la pression », résume le secrétaire syndical, interrogé par Keystone-ATS.
Hausses de salaire
Au menu des prochaines négociations: les salaires et les indemnités. S’agissant du premier point, employés et syndicats réclament des salaires minimaux relevés de 200 francs et des salaires réels, soit ceux qui se trouvent au-dessus du seuil, augmentés de 150 francs.
Les travailleurs attendent également des améliorations au niveau des indemnités. Pour les repas par exemple, ils veulent qu’elles passent de 12 francs net par jour à 20 francs net. Exit en outre le rayon de 10 km en-dessous duquel les employés n’ont aujourd’hui pas droit à une indemnisation.
Spécificités locales
Dans le canton de Vaud notamment, les travailleurs se mobilisent aussi pour réinstaurer la possibilité d’ajouter des avenants cantonaux à la CCT afin de tenir compte des spécificités des régions.
Pour rappel, en mai dernier, plus de 400 électriciens de toute la Suisse s’étaient rassemblés à Zurich, un fait « rare dans ce secteur », selon le secrétaire syndical. Leur mobilisation avait débouché sur une première victoire: les patrons ont décidé de retirer leur projet de semaine de 44 heures au lieu de 40 actuellement.