
La cyberadministration au service des PME

D'ici novembre, un guichet virtuel facilitera les relations entre PME et administration. C'est l'une des mesures du plan présenté par le gouvernement pour soutenir ces entreprises.
En Suisse, elles représentent 99,7% du tissu économique.
L’économie suisse ne peut croître que si les quelque 300 000 petites et moyennes entreprises (PME) du pays sont en croissance. Elles doivent donc être soutenues en conséquence, estime Joseph Deiss.
Premier des cinq volets du programme présenté vendredi par le ministre de l’économie: la «cyberadministration» permettra aux PME d’accéder 24 heures sur 24 aux informations et documents nécessaires dans leurs relations avec l’Etat.
Les PME pourront remplir, imprimer, signer et envoyer des formulaires directement à l’écran. Et pour assurer une communication simple et sûre, le gouvernement étendra le recours à la signature numérique.
La recette du capital-risque
Le Département fédéral de l’économie (DFE) ne s’arrête pas là. Il veut des allègements administratifs, davantage de coordination et d’harmonisation.
A titre d’exemple, les entreprises pourront adresser leur décompte de TVA une fois par an, au lieu de quatre comme aujourd’hui.
Autre volet de ce programme: le financement et la création d’entreprises. Une piste envisagée par Joseph Deiss est la promotion fiscale du capital-risque.
Le DFE travaille du reste à la révision de la loi fédérale sur les sociétés de capital-risque. But visé: faire de ce type d’investissement dans les fonds propres un mode de financement plus attrayant.
Concrètement, les nouvelles dispositions de la loi devraient entrer en vigueur en 2004 ou 2005. Elles seront accompagnées d’une adaptation de l’imposition des options, afin d’éliminer les obstacles fiscaux pour les nouvelles entreprises.
L’adoption d’un label
Le gouvernement veut également renforcer les mesures en faveur des PME exportatrices. La pratique montre en effet qu’elles doivent déployer plus d’efforts que les grandes entreprises pour accéder aux marchés étrangers.
L’outil envisagé par le ministre de l’économie est un label commun baptisé «Business Network Switzerland». Il regroupera les informations sur les prestations et les instruments disponibles en matière de promotion économique extérieure.
Joseph Deiss fait de l’encouragement à l’innovation son cinquième angle d’attaque. Un effort qui passera par la collaboration avec les hautes écoles et la formation professionnelle.
Cela étant, s’il se veut l’«avocat» des PME, le ministre de l’économie ne cache pas que les compétences de son département sont relativement restreintes. Il doit composer avec plusieurs acteurs, comme les cantons et communes.
swissinfo et les agences
300 000 entreprises sont des PME.
Elle représentent 99,7% du tissu économique.
Elles emploient deux tiers des personnes actives.
– Le DFE crée un guichet virtuel ouvert 24 h sur 24 à l’intention des PME.
– Le rythme de livraison des décomptes de TVA sera réduit.
– De nouvelles dispositions légales rendront plus attrayant le capital-risque.
– Le label «Business Network Switzerland» viendra soutenir les PME exportatrices.
– L’innovation sera encouragée en collaboration avec les Hautes écoles et la formation professionnelles.

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