Les Suisses relâchent les cordons de leur bourse

Dépenser l'esprit léger est à nouveau de mise. Keystone

Le climat de consommation a atteint en janvier son plus haut niveau depuis six ans, indique le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Les consommateurs helvétiques n’ont pas ressenti le traditionnel creux de janvier. Mieux, ils continuent d’évaluer positivement leur situation financière.

Les consommateurs suisses ont entamé l’année avec confiance. Le climat de consommation – mesuré chaque trimestre par le Secrétariat d’Etat à l’économie – s’est amélioré de quatre points en janvier par rapport à octobre. Il s’est fixé à +17 points.

La poursuite du climat favorable résulte principalement de la meilleure appréciation que font les ménages de leur situation financière, a précisé jeudi le SECO.

Réalisée auprès de 1100 d’entre eux, son enquête montre que ceux-ci ont apprécié avec plus d’optimisme autant le développement de leur budget durant les 12 derniers mois que celui prévu pour l’année à venir.

Prévisions confirmées

Une évolution d’autant plus réjouissante, constatent les experts du SECO dans leur commentaire, que ces deux sous-indices rétrospectif et prospectif dépassent leur valeur moyenne de long terme durant les derniers trimestres.

Les ménages confirment donc les études les plus récentes livrées par les instituts de prévisions conjoncturelles, qui toutes font part d’une embellie de l’économie suisse en 2006. Ils jugent en effet toujours plus favorablement la situation générale des douze derniers mois.

Moins peur du chômage

L’amélioration se reflète également au niveau de la sécurité de l’emploi et de la peur du chômage. Les sondés voient une consolidation dans ce domaine avec un sous-indice qui progresse de -45 points à -39. La tendance est similaire, bien que moins marquée, pour la propension à consommer, selon le SECO.

Ces bonnes dispositions des ménages helvétiques rejaillissent dans l’opportunité de constituer de l’épargne et dans celle de se décider en faveur d’achats importants, une voiture par exemple.

Craintes sur les prix

Les sondés se montrent en revanche plus sévères quant à leur appréciation de l’inflation. Le sous-indice touchant à l’augmentation des prix au cours des douze derniers mois s’est dégradé de +58 points à +52, celui s’intéressant aux douze prochains mois reculant de +55 points à +41.

Une réticence qui n’empêche pas les Suisses d’appréhender l’avenir avec optimisme. Le sous-indice ayant trait à l’anticipation du développement économique futur (à douze mois toujours) est passé en trois mois de +19 points à +26, confirmant des niveaux élevés depuis plusieurs trimestres.

L’indice du SECO se rapproche actuellement de ses plus hauts niveaux historiques, atteints par deux fois, soit en 1989 et en janvier 2001, avec un indice culminant à +25 points. La période d’ascension a démarré à partir du dernier creux conjoncturel survenu en octobre 2002.

swissinfo et les agences

En bref

L’indice du climat de consommation est mesuré par le SECO depuis 1972 par le biais d’une enquête trimestrielle réalisée auprès de près de 1100 ménages.

A cette occasion, d’autres questions sont également posées aux ménages. Elles concernent l’évaluation des prix ou l’appréciation de la sécurité de l’emploi.

L’indice global est constitué à partir de trois sous-indicateurs.

Ceux-ci se rapportent à l’évolution économique générale sur les douze derniers mois, à la situation économique des ménages d’une même région et à la façon dont ceux-ci envisagent leur situation économique dans l’année à venir.

L’indice global est obtenu en pondérant les données obtenues dans le cadre des trois sous-indicateurs.