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Quand une marque en efface une autre

Les montres de luxe sont particulièrement exposées à la contrefaçon. Keystone

En 2000 et 2001, 21 produits de marque ont fait l’objet de contrefaçon en Suisse. Cela cause un dommage économique substantiel, affirme mercredi l'Union suisse de l'article de marques (Promarca).

La Suisse fait partie des pays touchés par le fléau des copies.

Etablis à 32 lors de la période précédente, les cas de contrefaçons enregistrés en Suisse sont passés à 21. Reste que le pays se trouve toujours devant un solide problème, indique la responsable de la communication chez Promarca.

Aux yeux de Gabi Dischinger, la concentration actuelle du marché autour de Migros et Coop explique en partie l’ampleur de cette industrie de la copie.

Les 21 contrefaçons observées en 2000 et 2001 concernent onze membres de Promarca. Dans douze cas, les fabricants se sont engagés concrètement contre ces méthodes.

Deux affaires sanctionnées

Mais seuls deux affaires ont abouti devant la justice. Il s’agit de la copie de «Rivella», devenue «Apiella», et celle de «Merci», muée en «Grazie». Un arrangement à l’amiable a réglé les dix autres questions litigieuses.

Selon Promarca, de nombreuses entreprises ne se protègent pas contre les copies. Un silence qui s’expliquerait par «la forte dépendance entre partenaires commerciaux».

La concentration du marché en Suisse exige en effet des relations optimales entre les producteurs auxquelles pourrait nuire un malentendu devant la loi.

Des dégâts énormes

En matière de contrefaçon, il est difficile d’estimer l’ampleur des dégâts pour la Suisse, estime Promarca. Mais ils sont énormes.

D’une part, le faux entraîne une perte financière pour le fabricant et, à plus long terme, pour l’économie publique. D’autre part, il peut ébranler un système de valeurs traditionnel.

En clair, la déception d’un consommateur à l’égard d’une copie induit des retombées négatives pour le produit original également.

«A ce niveau, que le client confonde le produit contrefait avec l’original ou qu’il ne suppose qu’un lien avec le fabricant de base, le résultat est le même», observe Promarca.

Sur le plan technique, l’Union suisse de l’article de marques différencie la contrefaçon de la piraterie. Dans le cas de la contrefaçon en effet, la similitude avec l’original est si forte que les produits se laissent aisément confondre.

Espagne et Italie

Selon une étude de l’OCDE (1998), l’ensemble du dommage, piraterie et contrefaçon confondues, concernent entre 5 et 7% du marché mondial. Soit l’équivalent de 250 milliards de francs.

Pour la seule Union européenne, un chiffre de 2 milliards d’euros est articulé.

A l’échelle européenne justement, une étude des marchés a répertorié quelque 470 cas de contrefaçon durant les années 2000 et 2001 dans douze pays.

Le haut du panier est occupé par l’Espagne et l’Italie, avec respectivement 148 et 113 copies.

Promarca a édité une nouvelle brochure qui donne une vue d’ensemble des différentes possibilités permettant de protéger des produits et des prestations.

swissinfo et les agences

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