Telecom en 2003 comme en 1999 : c’est Genève

Telecom 99, c'est samedi à Genève. Telecom 2003, ce sera aussi dans la ville suisse. La décision formelle vient d’être prise par l’UIT. Face à Berlin, les conditions très intéressantes offertes par Genève ont fait pencher la balance pour la continuité.

Telecom 99, c’est samedi à Genève. Telecom 2003, ce sera aussi dans la ville suisse. La décision formelle vient d’être prise par l’UIT. Face à Berlin, les conditions très intéressantes offertes par Genève ont fait pencher la balance pour la continuité.

“Genève j’y crois, Genève gagne” : ces slogans du début des années 90 s’étaient vite émoussés. L’idée notamment de faire de cette ville la capitale mondiale de l’environnement avait échoué. Bonn et Montréal s’étaient ainsi approprié le suivi du Sommet de Rio en matière de climat et de biodiversité. Les Suisses avaient fait valoir l’argument de synergie entre les différentes organisations. Mais cela n’avait pas suffi.

Aujourd’hui, le même argument a fait mouche. C’est à Genève que siègent trois des grands régulateurs des technologies du futur : l’Union internationale des télécommunications qui en établit les normes, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle qui gère le domaine des droits et des brevets, et l’Organisation mondiale du commerce qui en régule le marché.

Indépendamment des atouts que les organisateurs genevois de Telecom peuvent avancer s’agissant de leur savoir-faire ou du coût final de l’opération, et en plus des promesses faites quant aux capacités d’hébergement et à l’espace disponible, Genève bénéficie encore d’un argument de “neutralité technologique”. Le label suisse n’est en effet lié à aucun des géants mondiaux des télécommunications. Et cette neutralité-là, elle est déjà très appréciée de la majorité des 1200 exposants attendus ce samedi à Telecom 99.

Bernard Weissbrodt