
Jerry Brown officiellement nommé gouverneur de la Californie
(Keystone-ATS) Los Angeles – Le gouverneur démocrate Jerry Brown a pris officiellement les rênes de la Californie des mains d’Arnold Schwarzenegger lundi. Cet Etat, le plus riche et le plus peuplé des Etats-Unis, peine à sortir de l’une des plus graves crises économiques de son histoire.
Jerry Brown a prêté serment sur la Bible lundi matin, lors de sa cérémonie d’investiture à Sacramento, la capitale administrative de l’Etat, devant son prédécesseur, le « governator » Schwarzenegger, et un parterre d’élus.
A 72 ans, l’ancien procureur général de Californie retrouve un poste qu’il avait déjà occupé entre 1975 et 1983. Il était alors le plus jeune gouverneur de Californie depuis 1850, et devient aujourd’hui le plus âgé.
Après avoir réussi, pendant sa campagne, à convaincre les électeurs que son âge avancé était un gage d’expérience, il a laissé entendre lundi que cette même expérience lui ferait prendre les problèmes de l’Etat à bras-le-corps. « A mon âge, je ne suis pas venu ici pour prendre mon temps ou nier la réalité », a-t-il assuré.
Déficit budgétaireDe fait, le nouveau gouverneur retrouve un Etat certes toujours riche et au dynamisme légendaire, mais englué dans une crise économique interminable et confronté à un déficit budgétaire chronique, estimé cette année à quelque 20 milliards de dollars.
C’est d’ailleurs avec ce dernier dossier que Jerry Brown fera son baptême du feu, dans les prochains jours. « Le projet de budget que je proposerai la semaine prochaine sera douloureux (…). Ce sera un budget difficile pour des temps difficiles », a-t-il averti.
Son prédécesseur avait déjà dû, ces dernières années, faire une croix sur nombre de services sociaux, notamment ceux à destination des enfants ou des plus pauvres, que ce soit en matière d’aide sociale, de santé ou d’éducation.
Jerry Brown a assuré que « des choix devront être faits et que des décisions difficiles devront être prises ». « L’année qui commence exigera du courage et des sacrifices », a-t-il résumé.
Il a cependant promis que malgré les problèmes « terribles » du budget, il ne toucherait pas à l’éducation.