L’état du réseau CFF est jugé bon, mais les besoins sont en hausse

(Keystone-ATS) En légère amélioration, l’état des infrastructures CFF est jugé globalement bon. Cette évolution positive n’a cependant pas permis de stabiliser le besoin de rattrapage dans le réseau ferroviaire. En 2014, il s’est accru de 204 millions, à 2,5 milliards de francs.

La voie ferrée obtient quant à elle la note de suffisante, ont indiqué mercredi les CFF dans leur rapport annuel sur l’état du réseau. Le recours grandissant à des véhicules plus performants et l’utilisation croissante du rail expliquent cette évaluation en dessous de la moyenne de toutes les installations confondues.

Dans leur ensemble, les infrastructures obtiennent de bons résultats quant à leur état. Cette appréciation positive est liée notamment à l’amélioration de la sécurité et de la ponctualité.

Volume d’entretien insuffisant

Le besoin de rattrapage est en hausse de 8,8% sur un an. Il correspond à près de 2,6% de la valeur d’acquisition de toutes les installations qui totalisent 95,6 milliards de francs.

«Le volume d’entretien et de rénovation reste insuffisant, même si nous avons multiplié ce type de travaux sur le réseau ferroviaire en 2014», souligne l’ex-régie fédérale.

Dans le futur, le volume des installations CFF gagnera en ampleur avec la mise en service de nouvelles infrastructures comme le tunnel de base du Saint-Gothard et du Ceneri (TI). Sans oublier la nouvelle liaison ferroviaire Cornavin, Eaux-Vives, Annemasse (CEVA).

Ces projets diminueront le besoin de rattrapage. Mais la nécessité d’agir se renforcera pour les installations plus anciennes, avertit l’ex-régie fédérale.

Augmentation du trafic régional

D’ici 2020, les CFF tablent sur une hausse du trafic de 9% par rapport à 2013. Le réseau régional en particulier connaîtra une forte progression.

Pour parvenir à de telles conclusions, les CFF ont analysé une cinquantaine de types d’installations: ponts, lignes de contact, systèmes d’information client… Ils se sont basés sur différents critères dont notamment ceux de la sécurité, de la capacité d’utilisation et de la ponctualité.

Le rapport sur l’état du réseau a repris la méthode de calcul des précédentes évaluations de 2010 à 2013. Le rapport de 2015 sera légèrement modifié en raison de l’adoption d’une nouvelle réglementation.