L’Ouzbékistan vote pour élire son parlement

(Keystone-ATS) Tachkent – L’Ouzbékistan élit dimanche son parlement, le président ouzbek Islam Karimov estimant que ce scrutin est un «test pour la démocratie». Il est toutefois accusé par les défenseurs des droits de l’Homme de museler toute forme de critique au pouvoir.
506 candidats qui disent tous soutenir la politique du gouvernement, sont en lice pour les 150 sièges au parlement. Les bureaux de vote ont ouvert à 06h00 locales (02H00 en Suisse). Plus de 17 millions de personnes ont jusqu’à 20h00 locales (16h00 en Suisse) pour faire leur choix dans cette ex-république soviétique d’Asie Centrale.
«Les lois électorales ouzbèkes et les préparations au scrutin correspondent à toutes les normes démocratiques internationales», a déclaré aux journalistes le chef de la Commission électorale centrale, Mirza-Oulougbek Abdousalomov, à la veille des législatives.
Plus de 270 observateurs internationaux venus de 36 pays vont surveiller le déroulement du scrutin, a-t-il précisé. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n’a pourtant envoyé qu’une mission d’observation limitée, en estimant que les électeurs n’avaient pas de «véritable choix entre les alternatives politiques en compétition».
Et l’optimisme du président n’est guère partagé par le peuple, plusieurs électeurs affirmant ne pas voir de différence entre les partis. «Je vais voter contre tous. Aucun des députés n’a rencontré ses électeurs après les dernières élections législatives» de 2004, avoue Rano, ménagère âgée de 37 ans.
D’autres, par contre, manifestent de l’enthousiasme. «J’aime le programme de ce parti, leurs idées. Il y a beaucoup de jeunes gens dans ses rangs», dit Machrab Ourinov, étudiant de 22 ans, qui a voté pour le parti libéral démocratique.