La Bourse suisse en nette baisse mercredi
(Keystone-ATS) La Bourse suisse a fini nettement dans le rouge mercredi. Après avoir encore ouvert en hausse dans le sillage d’indications préalables positives, le marché a reculer en matinée.
L’indice des vleurs vedettes SMI a terminé en recul de 0,61% à 9081,81 points, avec un plus bas à 9057. Le SLI a cédé 0,50% à 1361,60 points et le SPI 0,57% à 9211,69 points. Sur les trente « blue chips », 23 ont reculé et sept avancé.
Les investisseurs ont réagi à des informations selon lesquelles les créanciers de la Grèce n’accepteraient pas les dernières propositions du gouvernement Tsipras. Or, un accord est urgent pour que la Grèce puisse rembourser le Fonds monétaire international (FMI) au 30 juin. La réunion des ministres des finances de l’Eurogroupe, en soirée, risquait bien de ne déboucher sur rien.
Selon le ministre du travail grec, le FMI a rejeté les propositions fiscales de la Grèce. La correction des cours montre à quel point les marchés sont nerveux, selon les observateurs. De plus, après les deux fortes séances de lundi et mardi, des prises de bénéfices n’ont rien d’étonnant.
Dans cet environnement, la révision à -0,2% de la croissance aux Etats-Unis au 1er trimestre, après -0,7% lors de la précédente estimation, est passée quasiment inaperçue.
Belle hausse pour Julius Bär
A contre-courant durant toute la journée, Julius Bär a gagné 3,3%. Le banquier privé zurichois a annoncé mardi soir avoir constitué une provision de 350 millions de dollars (327 millions de francs), dans le cadre du conflit fiscal avec les Etats-Unis.
Dans le camp des perdants, Aryzta a le plus fortement reculé, de 2,4%, précédant Transocean (-2,3%) et Givaudan (-1,9%), ce dernier après une étude de JPMorgan, qui estime que l’entreprise genevoise est actuellement dans une tendance baissière et prévoit encore un trimestre difficile.
Dans une interview à une agence, le patron d’ABB (-1,4%) Ulrich Spiesshofer a tenu des propos qui sont considérés comme un avertissement sur bénéfice par les analystes. ABB se heurte actuellement à un vent contraire, a-t-il dit. La situation est plus difficile que ce que l’on envisageait encore au début de l’année.
Les deux poids lourds pharma Novartis (-0,7%) et Roche (-0,7%) ont pesé sur l’indice, après l’avoir fortement soutenu ces deux dernières séances. Les courtiers parlent de prises de bénéfices. Nestlé (-0,6%) a aussi laissé des plumes. Les autres gros perdants sont notamment Clariant (-1,5%) et Syngenta (-1,0%).