La Bourse suisse finit en hausse de 0,46% grâce au pétrole
(Keystone-ATS) La Bourse suisse a clôturé sur une note positive lundi. L’indice des valeurs vedettes, le Swiss Market Index (SMI), a fini en hausse hausse de 0,46% à 8’019,13 points, après avoir passé une grande partie de la séance dans le rouge.
La poursuite de la hausse des prix du pétrole à l’ouverture à New York, environ une heure avant la clôture à Zurich, a soutenu les cours et permis aux indices de passer au vert. Le baril de Brent a pour la première fois, depuis le 10 décembre dernier, repassé la barre des 40 dollars (39,80 francs). Un prix trop bas fait craindre des cascades en faillite dans la branche.
Par ailleurs, avant la séance de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, l’ambiance, qui était bonne, a fait place à une certaine prudence chez les investisseurs. Ces derniers espèrent que Mario Draghi, le patron de la BCE, annoncera jeudi de nouvelles mesures pour stimuler l’économie dans la zone euro. Les attentes sont cependant élevées et le potentiel de déception aussi, relèvent des analystes.
Après la BCE, ce sera au tour du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) de se réunir, la semaine prochaine. Et le marché se prend à craindre une deuxième hausse de taux. La Banque nationale suisse (BNS) fera, pour sa part, connaître son appréciation de la politique monétaire la semaine prochaine aussi.
Transocean en tête
Dans le détail, le SMI a terminé sur un gain de 0,46% à 8019,13 points, avec un plus bas à 7934,98 points vers 9h45 et un plus haut à 8022,86 points, un quart d’heure avant la clôture. Le SLI a gagné 0,49% à 1235,76 points et le SPI 0,43% à 8480,30 points. Sur les trente blue chips, 22 ont progressé et huit reculé.
Le plus gros gagnant du jour est à nouveau Transocean (+3,1%), qui avait déjà pris la bagatelle de presque 40% la semaine passée. L’action continue d’évoluer avec les cours du baril de pétrole. Elle disparaîtra en outre du SMI et de la Bourse suisse à fin mars.
Derrière Transocean, figurent les titres d’entreprises fortement dépendantes de l’évolution économique en Chine. C’est le cas des valeurs du luxe Swatch (+2,7%) et Richemont (+2,2%), mais aussi de Schindler (+1,2%) dont les affaires dépendent beaucoup de la construction de gratte-ciels dans les grandes villes de l’Empire du Milieu.
LafargeHolcim et Actelion terminent aussi en augmentation. Ils affichent une progression de 1% ou plus.
Dans le camp des poids lourds défensifs de la Bourse, Novartis (+0,8%) a été le principal soutien du SMI. Le géant bâlois de la pharma a publié des données positives sur Cosentyx dans le traitement du psoriasis et qui ont montré la supériorité du médicament par rapport à son concurrent Stelara de Janssen-Cilag.
Banques à la traîne
Roche (+0,4%) et Nestlé (+0,1%) sont par contre restés en retrait. Parmi les perdants, Aryzta a cédé 0,7%. Adecco, qui publiera ses résultats annuels mercredi, a fini en recul de 0,5%.
Dans le bas du tableau, figurent plusieurs sociétés financières, sans autre explication que des prises de bénéfices. Julius Baer a perdu 0,4%, après avoir gagné 7,1% sur l’ensemble de la semaine passée. Credit Suisse a cédé 0,3%, après une hausse de 13%.
Le groupe d’assurance La Bâloise et Swiss Re ont perdu 0,4%. Geberit (-0,3%) et Sika (-0,1%) ont aussi cédé du terrain.
Alpiq en fort recul
Sur le marché élargi, Alpiq a perdu 8,1%, après des chiffres marqués par l’environnement difficile auquel les producteurs d’électricité font face. Calida (+8,7%) a en revanche nettement progressé, même si les données ont souffert du franc fort. Les actionnaires profiteront d’un dividende inchangé et les analystes ont été surpris en bien par la performance opérationnelle et le bon début de l’exercice 2016.
Pour la première fois depuis la fusion, Dorma+Kaba (-1,2%) a publié des chiffres semestriels. Si les marges ont comblé les attentes, le chiffre d’affaires a déçu.
CPH (+19%) et Von Roll (+16%) ont fait les meilleures performances du jour. Et cela sans information spécifique.