
La France réclame une somme d’impôts record à Google
(Keystone-ATS) Le fisc français réclame la somme considérable de 1,6 milliard d’euros d’arriérés d’impôts au géant de l’Internet Google. Il s’agit de près de dix fois le montant négocié par la Grande Bretagne il y a un mois.
« En ce qui concerne la France, il y a un redressement de 1,6 milliard infligé à cette entreprise », a indiqué une source proche du dossier, dévoilant pour la première fois le montant réclamé par le fisc français au géant de l’Internet.
Interrogé par l’AFP, Bercy n’a pas confirmé cette somme, invoquant « le secret fiscal ». De son côté, Google n’a pas souhaité commenter cette information.
« Cela ne veut pas dire que Google va payer au bout du compte 1,6 milliard. Il va y avoir des recours, et peut-être au bout du bout une négociation, notamment sur les pénalités », a expliqué à l’AFP une source au sein de l’administration fiscale.
Le fisc italien, pour sa part, réclame plus de 200 millions d’euros au moteur de recherches américain Google, accusé d’avoir fraudé le fisc de la péninsule pendant des années.
Accusés d’échapper au fisc
Google et d’autres multinationales américaines comme Amazon ou Facebook sont régulièrement accusées de vouloir échapper aux impôts, à la fois aux Etats-Unis et en Europe, en choisissant par exemple de s’installer dans des pays où la fiscalité leur est plus favorable. Des pratiques que ces sociétés qualifient d' »optimisation fiscale ».
Le siège européen de Google est ainsi situé en Irlande, un des pays ayant une des fiscalités sur les bénéfices des sociétés (12,5%) parmi les plus basses de l’UE.
La Commission européenne a lancé pour sa part début février une offensive contre l’optimisation fiscale des multinationales.
En France, Google emploie 700 personnes. Elle y a réalisé un bénéfice de 12,2 millions d’euros en 2014.