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La « météorite » tombée à Strasbourg n’en était pas une

La probabilité qu'une météorite heurte une voiture est très faible: "seul un cas avéré s'est produit depuis l'invention de l'automobile, en 1992 à Peeksill, aux Etats-Unis", ont souligné les chercheurs ayant investigué le cas de Strasbourg (image symbolique) KEYSTONE/AP Hopewell Township Police Department sda-ats

(Keystone-ATS) L’analyse d’une petite roche trouvée lors d’une intervention sur un véhicule présentant un trou de 50 centimètres de diamètre sur le toit à Strasbourg la semaine passée a permis de lever le doute sur sa provenance: il ne s’agit pas d’une chute de météorite, mais d’un grès, une roche terrestre.

« Les observations visuelles, ainsi que les analyses, permettent d’affirmer que la roche analysée n’est pas un fragment de météorite », a indiqué mercredi dans un communiqué l’Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST), basée dans la capitale alsacienne, qui a mené ces études.

Le 20 novembre, les pompiers avaient été appelés pour intervenir sur un « dégagement de fumée sur une voiture » stationnée dans un quartier périphérique de Strasbourg.

« Suite à la reconnaissance de la première équipe, nous suspectons la chute d’un corps stellaire », avait écrit le Sdis du Bas-Rhin dans un compte-rendu d’intervention.

Mais une fois transmise au laboratoire, les chercheurs constatent dès la première observation en loupe binoculaire, que « la roche d’une taille moyenne de 1,5 centimètre, ne présente aucune des caractéristiques des météorites », indique l’EOST.

Un seul cas aux Etats-Unis

D’autres études montreront que la roche analysée est un grès, soit une roche terrestre « composé de multiples cristaux de natures diverses (quartz, orthose, albite, pyrite), le tout recouvert partiellement de filaments cristallisés d’hydrocarbures (bitume ou diesel) », ont indiqué les chercheurs dans leur communiqué.

L’EOST a également analysé les données sismologiques des stations permanentes de la région. « Aucun signal clair pouvant être relié à une entrée météoritique dans l’atmosphère » n’a été observé.

La probabilité qu’une météorite heurte une voiture est « très faible », rappellent les chercheurs dans leur communiqué. « Seul un cas avéré s’est produit depuis l’invention de l’automobile, en 1992 à Peeksill, aux Etats-Unis ».

Les chercheurs indiquent également que cette probabilité est « bien plus faible que celle d’une chute d’un bloc de glace depuis un avion ».

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