
La mère de l’otage Evyatar David a vu la présidente du CICR

La mère de l'otage israélien émacié sur une récente vidéo, Evyatar David, ont rencontré la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric à Genève. Avec les proches d'autres personnes retenues, elles ont lancé un appel mardi après-midi.
(Keystone-ATS) Elles ont donné une lettre à la présidente du CICR et lui ont demandé d’essayer de la faire suivre à leurs fils. «La rencontre était très sincère». Mme Spoljaric a été «sincère» et «nous acceptons la neutralité» du CICR, a affirmé aux correspondants accrédités à l’ONU à Genève (ACANU) la mère de l’otage Guy Dalal.
«Nous voulions exprimer notre inquiétude et l’urgence d’acheminer des médicaments auprès d’eux», a renchéri Vikki Cohen, mère de Nimord Cohen. Mme Spoljaric «a montré de l’empathie, elle comprend notre position comme mère», a-t-elle ajouté.
«La rencontre a duré environ une heure», a dit à Keystone-ATS Galia David, la mère d’Evyatar, accompagné de sa fille. «Chacune d’entre nous a fait part» de son inquiétude et la présidente «nous a promis de faire tout ce qu’elle pouvait», ajoute-t-elle.
Elle admet qu’elle «ne voulait pas regarder la vidéo» sur laquelle Evyatar est montré très atteint. «J’avais peur d’être anéantie», mais «je dois continuer» pour lui, a-t-elle ajouté, vêtue d’un t-shirt avec le slogan «Aidez-moi à sauver mon fils!».
«Je veux qu’ils (le Hamas, NDLR) le nourrissent, qu’ils lui donnent des médicaments et je veux savoir s’il est toujours vivant», dit-elle encore. Etant donné son état, il pourrait n’être en vie que quelques jours supplémentaires, selon elle.
«Violations» selon un rapport
Mme Cohen appelle aussi bien le Hamas que les autorités israéliennes à un accord pour mettre un terme au conflit, rejetant le plan israélien de contrôle entier de la bande de Gaza. Elle n’a plus de nouvelle de son fils depuis six mois. «Cela ne peut pas continuer», a dit de son côté Mme Dalal. Selon la mère de deux autres otages, David et Ariel Cunio, et Mme Cohen, «il n’y a pas de famine à Gaza».
Dans un rapport dévoilé mardi, le ministère israélien de la santé, après des recherches sur 12 anciens otages libérés entre janvier et février, parle de «violations systématiques du droit international humanitaire (DIH)». «Il y a une corrélation claire entre la durée de la captivité, les conditions difficiles, les abus expérimentés et les capacités des anciens otages à récupérer», explique-t-il.
Le CICR est régulièrement instrumentalisé depuis le 7 octobre 2023 par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a récemment appelé l’organisation à aider. Celle-ci est en contact quasi quotidien à un niveau inférieur avec les autorités israéliennes. Une vingtaine d’otages seraient encore en vie dans le territoire palestinien.