
Lancement d’un satellite européen d’observation des océans

(Keystone-ATS) La Russie a lancé mercredi un satellite européen destiné à ausculter la Terre pour fournir des données sur la hauteur des océans, leur couleur, l’épaisseur des banquises ou la température à la surface de la planète. Ce satellite a la taille d’une petite voiture.
Une fusée russe Rokot emportant le satellite Sentinel-3B a décollé à 20h57 locales (19h57 en Suisse) du cosmodrome militaire de Plessetsk, dans le nord de la Russie, selon des images de l’agence spatiale russe Roskosmos. « Toutes les étapes du programme de vol des fusées porteuses ont été effectuées normalement », a indiqué Roskosmos dans un communiqué quelques minutes après le décollage.
Plus d’une heure après le lancement, le satellite a correctement déployé ses paneaux solaires et s’est mis sur son orbite finale, selon les images diffusées par l’Agence spatiale européenne (ESA).
« Signal confirmé ! Sentinel-3B nous parle clair et net via la station au sol de Kiruna (Suède). Le vaisseau spatial va bien », a commenté l’ESA sur son compte Twitter.
D’une taille et d’une masse (1250 kg) comparables à celle d’une petite voiture, le satellite rejoindra son frère jumeau Sentinel-3A, lancé en 2016 et qui tourne depuis autour de la Terre à une altitude de 815 km.
Tous deux font partie de Copernicus, l’ambitieuse constellation de satellites d’observation de la Terre, les « Sentinel », déployée peu à peu par l’Union européenne et l’Agence spatiale européenne (ESA).
De jour comme de nuit
Ce sera le septième satellite Sentinel de la constellation à être mis sur orbite depuis 2014. Equipés de radars de pointe, deux satellites Sentinel-1 fournissent actuellement des images de la Terre de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques.
Une paire de satellites optiques, les Sentinel-2, se charge de surveiller les terres émergées et les côtes. Une tâche utile à la fois pour l’environnement, l’agriculture et la sécurité civile. Un Sentinel-5 P, qui travaille en solo, observe la composition chimique de l’atmosphère depuis 2017.
Les Sentinel-3 sont un peu les « couteaux suisses » de la famille, souligne le CNES, l’agence spatiale française. Grâce à son radar altimètre, le Sentinel-3 mesure la hauteur des océans, des lacs et rivières mais aussi l’épaisseur des banquises et glaciers.
Doté d’un radiomètre imageur, il fournit quotidiennement les températures à la surface des eaux mais aussi des sols.