Le canton et la Ville s’accordent sur une feuille de route commune
Le canton et la Ville de Genève ont signé lundi une feuille de route pour tracer l'avenir de la mobilité genevoise jusqu'en 2028. Elle prévoit de renforcer leur coordination pour fluidifier le réseau routier en orientant le transit sur la ceinture urbaine et en renforçant les réseaux de transports publics et cyclables, sans oublier les piétons.
(Keystone-ATS) «C’est emblématique de se retrouver ici», souligne le conseiller d’Etat Pierre Maudet, à l’abri de la pluie dans le kiosque des Transport publics genevois, au centre du rond-point de Rive. «Nous faisons le pari que ce carrefour aura changé d’ici quelques années», lance-t-il devant les médias lundi. La feuille de route prévoit de finaliser les études pour la piétonnisation du carrefour de Rive en 2026, afin de débuter les travaux en 2027.
La conseillère administrative Marjorie de Chastonay a indiqué être déjà en discussion avec les commerçants de Rive. Soulignant une «volonté de travailler en bonne intelligence» avec le canton, la conseillère en charge du Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité a présenté les principaux points de cette feuille de route. Elle prévoit de désengorger Genève en la piétonnisant et en orientant le trafic routier sur la ceinture urbaine.
1600 places mixtes pour vélos
Pour accompagner le «décollage fulgurant» des vélos ces dernières années, la priorité est de «séparer les flux» entre axes rapides et plus «apaisés», comme les voies vertes, selon la conseillère administrative. Certains secteurs seront donc réaménagés, comme les axes Versoix-Genève ou Meyrin-Genève. Elle prévoit aussi la mise en oeuvre du projet de vélos en libre-service franco-valdo-genevois.
Certains hubs de mobilités multimodales, comme la place de Cornavin, seront aussi développés. Le canton et la Ville se sont aussi mis d’accord pour prévoir 1600 places mixtes pour les vélos et les deux-roues motorisés. L’objectif de ces mesures est aussi de pouvoir présenter conjointement des avancées concrètes à l’évènement Vélocity, en 2028.
Ceinture urbaine
Le conseiller d’Etat en charge du Département de la santé et des mobilités a souligné l’importance de garantir de bonnes conditions pour le transport professionnel. En parallèle de la nouvelle vignette, annoncée par le Conseil d’Etat mercredi pour faciliter les déplacements professionnels, le canton aimerait également donner des avantages de stationnement à ses futurs détenteurs.
Pour apaiser le trafic en ville, la feuille de route prévoit de canaliser le trafic routier sur les axes de la ceinture urbaine, avec le réaménagement de plusieurs secteurs. Petit point de divergence tout de même, la Ville maintient vouloir généraliser le 30 km/h sur tout le canton. En compromis, cette limite sera déjà affectée à la zone I de la Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée, afin de limiter le bruit routier.
Plusieurs études devront aussi être lancées pour développer les lignes de transports publics. Notamment le tram dans le secteur des Coudriers et du Petit-Saconnex ou celui qui relie Nations au secteur des Eaux-Vives. Pour s’assurer du suivi de toutes ces mesures, une quinzaine de rencontres par année sont prévues jusqu’en 2028.