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Le lancement d’une fusée aéroportée testé en Guyane

L'avion expérimental Eole a décollé du centre spatial de Kourou (archives). KEYSTONE/EPA/KARL-JOSEF HILDENBRAND sda-ats

(Keystone-ATS) L’avion expérimental Eole a décollé samedi du centre spatial guyanais de Kourou emportant avec lui la réplique d’une fusée aéroportée, a constaté un photographe de l’AFP. Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’étude des lancements à bas coût des nanosatellites.

L’objectif est à terme de pouvoir lancer les petits satellites à l’aide de fusées embarquées sur des avions, automatisés et réutilisables, plutôt qu’avec les gros lanceurs européens comme Ariane, au coût plus conséquent.

Appelé Altair (Air Launch space Transportation using an Automated aircraft and an Innovative Rocket), le projet de microlanceur testé à Kourou, est financé par l’Union européenne et mené par l’Onera, le centre français de recherche aérospatiale.

Système semi-réutilisable

“Le projet Altair est centré sur une solution innovante visant le lancement spatial de satellites dans la gamme 50 à 150 kg sur des orbites basses entre 400 et 1000 km d’altitude”, explique le centre de recherche sur son site internet.

L’Onera y décrit “un système semi-réutilisable de type ‘lancement aéroporté’, dont le porteur est un avion automatisé réutilisable, larguant en altitude un lanceur consommable”.

Le développement des nanosatellites, plus légers que leurs gros, voire très gros, cousins, qui pèsent eux de 500 kg à plusieurs tonnes, est en plein essor.

“De tels lancements apporteraient souplesse et flexibilité au décollage des nanosatellites dont les dates et altitudes de mise sur orbite sont aujourd’hui tributaires de celles des gros satellites”, explique le CNES, qui est partenaire du projet.

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