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Le ministre de l’économie démissionne après un scandale financier

(Keystone-ATS) Le ministre japonais de la Revitalisation économique Akira Amari a annoncé jeudi sa démission. L’homme clé de l’équipe du Premier ministre Shinzo Abe est accusé par la presse d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent non déclarées.

«Etant donné ma responsabilité en tant que parlementaire (…), mon devoir en tant que ministre et ma fierté d’homme politique, je démissionne de mon poste de ministre à compter d’aujourd’hui», a déclaré M. Amari, 66 ans.

M. Abe a annoncé la nomination de Nobuteru Ishihara, 58 ans, au poste de M. Amari. C’est l’un des fils de l’ex-gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara et une des personnalités fortes du Parti libéral-démocrate (PLD), formation de droite du Premier ministre.

La démission de M. Amari est cependant un coup dur pour M. Abe qui perd l’un de ses plus proches alliés peu avant un scrutin sénatorial prévu en juillet. Akira Amari avait pris, fin 2012, le portefeuille de la Revitalisation, au moment du retour au pouvoir de Shinzo Abe. Il avait auparavant été ministre du Travail, puis locataire de ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie,

Le poste de ministre de la Revitalisation avait été créé pour montrer la détermination du gouvernement à en finir avec la déflation et à augmenter les recettes fiscales. Ces décisions avaient été arrêtées dans le cadre de la politique de relance «abenomics». M. Amari a aussi été durant trois ans l’homme clef des négociations commerciales, notamment celles qui ont abouti à fixer les termes de l’accord de libre-échange transpacifique (TPP).

Un don?

Il a reconnu avoir reçu de l’argent à son bureau, mais assure avoir ordonné à sa secrétaire de l’enregistrer comme donation, selon les règles du financement politique. La semaine dernière, l’hebdomadaire Shukan Bunshun avait accusé M. Amari et ses secrétaires d’avoir été rétribués pour des services rendus à une entreprise du secteur de la construction de la préfecture de Chiba.

Selon ce magazine le ministre a reçu personnellement au moins 1 million de yens (8640 francs) en liquide. Le total des sommes offertes à M. Amari et son équipe sous forme de versements d’argent ou de dîners et invitations s’élèverait à 12 millions de yens.

Au Japon, la loi sur le financement politique autorise les entreprises nippones qui dégagent des bénéfices et ne reçoivent pas de subsides de l’Etat à faire des dons, mais seulement à des partis et non directement à des élus.

Plusieurs ministres des gouvernements successifs de Shinzo Abe avaient dû démissionner lors de son premier passage au pouvoir en 2006-2007.

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