
Le retour du bleu sur les passeports britanniques

(Keystone-ATS) Les passeports délivrés aux citoyens du Royaume-Uni ne seront plus dotés de la couleur bordeaux pour revenir dès fin 2019 au bleu d’avant le Brexit. Pour le secrétaire d’Etat à l’immigration Brandon Lewis, «l’occasion est unique de restaurer l’identité nationale».
«Je suis ravi d’annoncer que les passeports britanniques retrouveront leur emblématique design doré sur fond bleu une fois que nous serons sorti de l’Union européenne en 2019», a-t-il déclaré vendredi dans un communiqué.
Les nouveaux passeports bleus ne seront délivrés qu’à partir du renouvellement du contrat avec le fabricant, en octobre 2019. Dans l’intervalle, entre la date du Brexit, prévu le 29 mars 2019, et le mois d’octobre de la même année, les couvertures bordeaux seront toujours utilisées mais la mention «Union européenne» disparaitra.
M. Lewis a affirmé que le nouveau passeport sera «un des documents les plus sûrs au monde avec une série de nouvelles mesures de sécurité pour le protéger de la fraude et des contrefaçons».
La couleur bleue a été utilisée pour la première fois en 1921 sur les passeports britanniques, avant que le pays rejoigne l’UE et commence en 1988 à émettre le document dans le format uniforme choisi pour l’ensemble des pays de l’UE.
Le tabloïd conservateur The Sun, fervent supporter du Brexit et qui avait fait campagne pour le retour du passeport dans son ancien format, a estimé que cette décision constituait «une victoire sensationnelle» et que le gouvernement avait «accédé à (sa) demande».
Députés divisés
L’annonce a été diversement appréciée par les députés britanniques. «Un beau cadeau de Noël pour ceux à qui l’identité nationale importe – le rétablissement de notre propre passeport britannique est un puissant symbole du retour du Royaume-Uni», s’est enthousiasmé le député conservateur Andrew Rosindell sur son compte Twitter.
«Ça change tout. Je suis maintenant un fervent partisan du Brexit, si cela signifie que je peux avoir un passeport bleu. Si seulement ils avaient sorti cet argument plus tôt, on aurait pu économiser tellement de temps», a tweeté ironiquement Ian Murray, un élu pro-UE travailliste, en réaffirmant son attachement au document bordeaux.