
Les candidats à la succession d’Erwin Beyeler peuvent se lancer
(Keystone-ATS) Les candidats à la succession du procureur général de la Confédération Erwin Beyeler peuvent envoyer leur dossier. La commission judiciaire du Parlement a mis le poste au concours. L’élection par l’Assemblée fédérale est prévue à la session d’automne.
Publiée sur le site du Parlement et dans «Le Temps» vendredi, l’annonce définit le profil recherché. Juriste et de préférence avocat, la personnalité idéale doit avoir plusieurs années de pratique juridique dans une fonction similaire et des connaissances approfondies en matière de poursuite pénale.
Mais elle devrait également disposer d’une solide expérience en matière de direction. Talent de négociateur, grande capacité de travail, assurance et contact facile avec les autorités, les parties à une procédure et le public, maîtrise d’une deuxième langue nationale au moins et rigueur professionnelle complètent le tableau. Sans oublier le passeport suisse.
Siège éjectable
Les dossiers sont à envoyer jusqu’au 29 juillet. La commission judiciaire souhaite auditionner les candidats le 24 août. Le nouveau procureur général de la Confédération qui devrait entrer en fonction le 1er janvier prochain gagnera au plus 286’202 francs par an. Mais il risque aussi de se retrouver sur un siège éjectable comme le libéral-radical Erwin Beyeler l’a appris à ses dépens.
Chargée pour la première fois de désigner le procureur de la Confédération à la place du Conseil fédéral, l’Assemblée fédérale a refusé mi-juin de reconduire le Schaffhousois dans ses fonctions pour la prochaine législature. L’UDC l’accusait d’avoir trempé dans un complot en vue de la non-réélection de Christoph Blocher en 2007 et la gauche a mis en doute ses compétences.
Des voix lui ont aussi fait défaut dans les autres partis politiques. La commission judiciaire n’avait soutenu que du bout des lèvres la candidature du sortant. La majorité souhaitait ne pas déstabiliser un Ministère public de la Confédération (MPC) en pleine restructuration, estimant en outre infondées les critiques sur l’intégrité et les capacités de direction du procureur.