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Les CFF devront patienter pour s'implanter à Londres

Le ministre britannique des Transports, Stephen Byers. swissinfo.ch

Le ministère britannique des Transports ralentit le processus de libéralisation des chemins de fer. Il vient de décider de retarder le délai des offres pour des concessions. Les CFF, qui souhaitent s'implanter en Angleterre, se retrouvent dans l'incertitude.

Ce contenu a été publié le 25 juillet 2001 - 17:06

Le ministre britannique des Transports Stephen Byers veut prolonger les actuelles concessions d'exploitation durant une ou deux années. De plus, les futures concessions seraient limitées à une durée de cinq à six ans au lieu des douze à vingt ans initialement prévus.

Wait and see

Ces projets gouvernementaux ne vont dans le sens de ceux des Chemins de fer fédéraux (CFF). La principale compagnie suisse est en effet sur les rangs pour exploiter deux lignes régionales dans les environs de Londres.

Les CFF souhaitaient obtenir une concession assez rapidement et tablaient également sur une période d'exploitation d'au moins quinze ans. Du coup, ce projet pourrait être compromis.

Mais les CFF gardent espoir. «Les autorités britanniques n'ont encore pris aucune décision définitive», souligne son porte-parole Jean-Louis Scherz. «Celle-ci n'interviendra pas avant l'automne. C'est alors seulement que nous verrons s'il y a lieu de revoir notre position».

Les CFF peuvent d'ailleurs changer de stratégie selon les décisions anglaises. «Nous n'avons absolument rien signé de définitif concernant la reprise d'une ligne», précise Jean-Louis Scherz. Les CFF ont donc toujours la possibilité de changer leur fusil d'épaule.

Satisfaction syndicale

Les CFF visent deux buts principaux en s'implantant en Angleterre. D'abord, ils veulent se frotter à un marché hautement compétitif dans l'optique de la libéralisation qui aura lieu en Suisse. Ensuite, ils espèrent bien sûr que l'exploitation d'un réseau cohérent en Angleterre rapportera de l'argent.

Le Syndicat du personnel des transports (SEV) est en revanche hostile à de tels projets. Il est donc très satisfait des récentes décisions du ministre Stephen Byers. «Cela confirme notre vision selon laquelle le marché du chemin de fer en Angleterre est très chaotique et qu'il n'offre pas les garanties nécessaires», déclare Peter Launer, porte-parole du SEV.

Pour le syndicat, les CFF n'ont pas à utiliser l'argent du contribuable suisse pour aller investir en Grande-Bretagne. Les risques d'une telle «aventure» seraient en effet trop élevés. Le réseau britannique est dans un état lamentable et les entrepreneurs sont tenus d'investir dans les infrastructures.

Or, selon le SEV, cet argent serait bien plus utile pour développer le trafic régional en Suisse. Peter Launer n'écarte pas pour autant de possibles collaborations à l'étranger, «mais seulement lorsqu'elles sont sensées». D'un point de vue syndical, il serait plus profitable de collaborer avec les pays voisins qu'avec l'Angleterre qui n'a pas de frontière commune avec la Suisse.

Olivier Pauchard

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