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Mairie de Paris: Rachida Dati s’accroche, face à Michel Barnier

Keystone-SDA

La ministre française de la Culture Rachida Dati a annoncé lundi sa candidature aux élections législatives à Paris, contre le candidat officiellement investi par son parti, l'ex-premier ministre Michel Barnier, et malgré les poursuites judiciaires qui pèsent sur elle.

(Keystone-ATS) Rachida Dati a déclaré au quotidien Le Parisien qu’elle serait candidate « quoi qu’il arrive », accusant M. Barnier de se présenter pour servir des « ambitions présidentielles ».

Cette législative partielle, nécessaire après l’inéligibilité déclarée du député élu en 2024, sera le point de départ des échéances électorales à venir en France dans les prochaines années.

En 2026 aura lieu l’élection pour la mairie de Paris. Un scrutin pour lequel Rachida Dati, finaliste malheureuse en 2020, sera très probablement candidate, elle qui est déjà maire d’arrondissement depuis 2008.

Mais à cet agenda électoral, Mme Dati doit désormais faire correspondre son agenda judiciaire après son renvoi en procès la semaine dernière pour corruption et trafic d’influence.

La ministre de la Culture, 59 ans, qui a fait appel de la décision, est soupçonnée d’avoir perçu 900’000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil avec une filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne.

Gauche en embuscade

De son côté, Michel Barnier, éphémère premier ministre entre septembre et décembre 2024, a été investi lundi par une commission du parti Les Républicains. On lui prête des ambitions pour la prochaine élection présidentielle, en 2027.

S’il a assuré être « candidat contre personne, ou plutôt avec tout le monde » pour cette législative partielle, la stratégie de l’homme originaire de et ancien député en Savoie, région montagneuse de l’est de la France, suscite des interrogations jusque dans son parti, Les Républicains (droite).

L’un de ses cadres le soupçonne « de briguer la présidence du groupe des députés » du parti à l’Assemblée nationale, une rumeur démentie par l’entourage de l’ancien premier ministre.

Ces divisions pourraient ravir la gauche. Elle avait créé la surprise l’an dernier en parvenant à se glisser au second tour dans cette circonscription, longtemps considérée comme « imperdable » par la droite.

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