Moscou tente de relancer la conférence dite de « Genève 2 »
(Keystone-ATS) La Russie a indiqué lundi poursuivre ses efforts en vue d’organiser à Genève une conférence de paix internationale sur la Syrie. Mais Moscou déplore le peu d’intérêt manifesté pour cette réunion par l’opposition au régime de Damas.
« Nous poursuivons nos rencontres avec les représentants du gouvernement (syrien) et tous les groupes d’opposition pour les convaincre tous d’accepter l’initiative russo-américaine », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce dernier s’entretenait lundi matin à Moscou avec le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil.
M. Lavrov a estimé que l’opposition syrienne n’était pas très encline à la tenue d’une conférence internationale dite de « Genève 2 ». « Malheureusement, la plupart des groupes d’opposition, contrairement au gouvernement (syrien), ne manifestent pas d’intérêt », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe a de nouveau appelé le régime et l’opposition à coopérer pour chasser tous les « terroristes et extrémistes de Syrie », ont rapporté les agences de presse russes.
Crédit russe
Au début des entretiens, M. Lavrov, cité par l’agence russe Interfax, a ainsi déclaré que l’accord « a minima » intervenu lors du sommet du G8 en Irlande du Nord en juin, sur le fait que les deux parties syriennes devaient coopérer pour expulser « les terroristes et les extrémistes », devrait « devenir l’un des principaux points à l’ordre du jour de la conférence internationale future ».
De son côté, la Syrie espère obtenir un crédit de la part de Moscou d’ici fin 2013, a déclaré M. Jamil. « Nous espérons que cette question actuellement en discussion au niveau des experts sera réglée d’ici à la fin de l’année », a-t-il dit.
Interrogé par l’agence russe Itar-Tass sur le montant du crédit, M. Jamil a répondu: « nous discutons encore » de la somme. Le régime de Bachar al-Assad, dont la Russie est l’un des derniers soutiens, a un besoin urgent de ressources financières.