
Mutinerie dans une prison dans le Grand Est: deux détenus condamnés
(Keystone-ATS) Deux détenus ont écopé de condamnations à la suite d’une mutinerie au centre de détention d’Ecrouves (Meurthe-et-Moselle) vendredi dernier. Plusieurs prisons françaises ont été le théâtre de tensions depuis le début de l’épidémie liée au coronavirus.
Vendredi, la mutinerie a éclaté en début de soirée dans ce centre de détention, où des détenus ont déclenché un incendie qui a endommagé le réseau électrique, l’éclairage et les caméras. Vingt-deux détenus ont occupé brièvement une partie d’un bâtiment pour protester contre « l’organisation mise en place en raison du Covid-19 », a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain.
Le personnel pénitentiaire a été insulté et a reçu des projections d’objets (verres, morceaux de bois), sans être blessé, et des caméras ont été dégradées. Jugés en comparution immédiate lundi, deux détenus ont écopé de condamnations, le troisième a été relaxé. Un détenu qui purgeait une condamnation à 10 ans de réclusion pour meurtre et devait être libéré en juillet a été condamné à une peine de 18 mois avec mandat de dépôt.
Le deuxième a été relaxé pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, à l’exception des outrages à personne dépositaire de l’autorité publique. Il a été condamné à une peine de 4 mois d’emprisonnement sans mandat de dépôt. Un troisième détenu a été relaxé pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés.
Le parquet, qui avait requis des peines de 18 mois à 3 ans de prison, a annoncé faire appel de l’ensemble de ces condamnations
A la suite de cet épisode, 18 détenus ont été transférés pendant la nuit vers d’autres établissements pénitentiaires du Grand Est, à Nancy, Strasbourg, Toul et St Mihiel.