
ONU: Melzer veut un mandat sur le lien entre corruption et torture

(Keystone-ATS) Le rapporteur spécial de l’ONU contre la torture Nils Melzer veut que le Conseil des droits de l’homme nomme un spécialiste des liens entre corruption et violations des droits humains. Il a relayé en 2018 plus de 130 cas de personnes victimes de mauvais traitements.
Une petite part « seulement » des demandes que son bureau a reçues, a affirmé le Zurichois dans son dialogue annuel avec le Conseil des droits de l’homme. M. Melzer a nouveau appelé à davantage de ressources pour accomplir son mandat de rapporteur spécial contre la torture et de « mieux répondre » aux besoins de personnes victimes de ces mauvais traitements.
Dans son rapport présenté devant le Conseil des droits de l’homme, M. Melzer souhaite un mandat de procédure spéciale sur les liens entre corruption et torture. Cette demande avait elle déjà été établie par le Comité consultatif de cette enceinte.
« La corruption systémique, si elle n’est pas réglée, se retrouve partout dans les institutions » et remet en cause toutes les composantes de la lutte contre la torture, a affirmé M. Melzer devant les Etats membres de l’ONU. Le Zurichois, qui a établi six types de liens entre corruption et torture, souhaite que les Etats les prennent en compte dans les procès pénaux pour corruption. Notamment si quelqu’un a fait l’objet de menaces, notamment de mauvais traitements.
De même, la prévention de ces deux problèmes devrait faire partie de chacune des deux politiques de lutte pour les résoudre. M. Melzer appelle aussi à des mécanismes de contrôle et de responsabilité sur ces questions.
Il demande une attention importante sur les arrestations, les détentions, les perquisitions, le maintien de l’ordre, les contrôles d’individus. Ou les acteurs non étatiques, les personnes vulnérables et les représailles contre les défenseurs des droits de l’homme et la société civile.