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Ruth Dreifuss tire sa révérence

Presque dix ans au service du gouvernement pour Ruth Dreifuss. Keystone

On le pressentait depuis des mois, cette fois c'est fait. La conseillère fédérale Ruth Dreifuss a annoncé sa démission lundi.

Son collègue radical Kaspar Villiger reste en revanche en poste jusqu’à la fin de la législature.

Après 117 mois passés au gouvernement, Ruth Dreifuss tourne la page. Elle a informé lundi matin ses collèges du Conseil fédéral de sa démission qui prendra effet le 31 décembre à minuit.

Pas de bilan

Devant la presse, Ruth Dreifuss n’a pas souhaité dresser de bilan de ses dix ans passés à l’exécutif fédéral. «Il ne m’appartient pas de faire le bilan de mon activité de conseillère fédérale et de chef du Département de l’Intérieur», a-t-elle déclaré.

Mme Dreifuss ne s’est donc pas étalée sur ses succès et sur ses échecs. Elle se déclare en revanche très satisfaite de son passage au Conseil fédéral. «Malgré les difficultés de la tâche, cette fonction m’a comblée», a-t-elle lâché.

Pas de réponse non plus quant à savoir si le moment du départ est vraiment bien choisi. «Ce n’est jamais le bon moment et jamais le mauvais», a-t-elle répondu.

Encore du pain sur la planche

Une chose est sûre, en revanche. Ruth Dreifuss entend bien travailler d’arrache-pied jusqu’à son départ. «Un travail intensif m’attend encore au cours de ce dernier trimestre, car il s’agit de faire progresser des dossiers qui me tiennent à cœur», a-t-elle expliqué.

Et parmi ces dossiers, il y a avant tout celui de l’assurance maternité. Ruth Dreifuss espère que la session parlementaire de décembre permettre une avancée importante dans ce domaine. «Ce dossier a trouvé maintenant des parrains et des marraines qui lui permettront de prendre vie», a-t-elle indiqué.

Par contre, le ministre devient beaucoup moins loquace dès qu’il s’agit d’aborder ses futures activités. Jusqu’au 31 décembre, cette question ne se pose pas. «Je n’ai pas l’intention d’accorder la moindre minute à des soucis d’après», a précisé Mme Dreifuss.

Une chose semble pourtant sûre: sa retraite sera active. En effet, rendant hommage à son prédécesseur Hans-Peter Tschudi, décédé la nuit dernière, Mme Dreifuss a déclaré: «Parmi tous les exemples qu’il m’a donnés, il y a aussi celui d’une engagement qui n’a pas cessé avec sa sortie du Conseil fédéral; et cet exemple également je le suivrai.»

Kaspar Villiger reste

Suite à l’annonce de Ruth Dreifuss, le président de la Confédération, Kaspar Villiger, s’est senti obligé d’annoncer qu’il ne démissionnerait pas avant décembre 2003.

«Si la santé me le permet, a expliqué Kaspar Villiger, je compte terminer la législature en cours et ne partir qu’après les élections fédérales». Soit le 19 octobre 2003.

L’actuel président de la Confédération a bien songé à partir. Mais avant, il veut mener à bien plusieurs tâches.

A commencer par les négocaitions bilatérales bis avec l’Union européenne qui traversent, actuellement, une phase délicate. «Il s’agit, précise Kaspar Villiger, d’assurer une certaine continuité dans les négociations».

swissinfo/Olivier Pauchard au Palais fédéral

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