Retraite pour l’élu anti-IVG qui voulait faire avorter sa maîtresse

(Keystone-ATS) Un parlementaire républicain américain anti-avortement, Tim Murphy, a annoncé mercredi qu’il ne se représenterait pas à un nouveau mandat au congrès l’an prochain, rattrapé par des messages écrits à sa maîtresse. La croyant enceinte, il l’enjoignait d’avorter.
« Tu n’as aucun problème à afficher partout une position pro-vie, alors que cela ne te posait pas de problème de me demander d’avorter encore la semaine dernière », a écrit la femme, une psychologue, avec qui il avait une liaison. Il s’est avéré ensuite qu’elle n’était pas enceinte. Le scandale a éclaté mardi quand un journal local de Pennsylvanie a découvert le texte.
« Je ne les ai pas écrits. Ce sont mes collaborateurs. Quand je les ai lus, j’ai grimacé. Je leur ai demandé de ne plus en écrire. Je le ferai moi-même », a répondu Tim Murphy, un médecin de 65 ans qui quittera la chambre des représentants à la fin de l’année prochaine après 16 ans de mandat.
Pas le premier cas
« Après en avoir parlé avec ma famille et mes collaborateurs, j’ai pris la décision de ne pas me représenter au congrès à la fin de mon mandat », a-t-il déclaré mercredi dans un communiqué au quotidien.
Il n’est pas le premier républicain anti-avortement à se retrouver au milieu d’un scandale d’hypocrisie sur le sujet. Un de ses collègues, Scott DesJarlais, avait incité son ex-femme et une maîtresse à avorter dans les années 2000, selon plusieurs médias.
Les deux hommes, comme la quasi-totalité de la majorité républicaine, ont voté mardi en faveur d’une nouvelle proposition de loi visant à interdire les avortements au-delà de la 20e semaine de grossesse.