Revolut valorisé 75 milliards, Nvidia parmi les investisseurs
La néobanque britannique Revolut a confirmé lundi avoir atteint une valorisation de 75 milliards de dollars (60,5 milliards de francs) à l'issue d'une vente secondaire d'actions, avec la participation du géant américain des puces électroniques Nvidia.
(Keystone-ATS) Revolut avait indiqué en septembre avoir lancé un processus permettant à ses employés de vendre des actions. Une source proche de l’entreprise avait alors annoncé à l’AFP cette nouvelle valorisation, qui n’avait toutefois pas été confirmée officiellement.
L’entreprise a annoncé lundi dans un communiqué «la finalisation» de cette opération «valorisant l’entreprise à 75 milliards de dollars» et qui comprenait notamment «un investissement de NVentures (la branche de capital-risque de Nvidia)», avec laquelle elle dit vouloir collaborer notamment dans le domaine de l’Intelligence artificielle (IA).
C’est un bond par rapport à la valorisation de 45 milliards annoncée par Revolut en août 2024, lors d’une précédente vente secondaire.
Parmi les investisseurs principaux dans cette nouvelle vente figurent aussi les fonds d’investissement américains Coatue, Greenoaks, Dragoneer, et Fidelity Management & Research, a précisé Revolut.
L’entreprise, qui veut rivaliser avec les géants mondiaux du secteur, a plus que doublé son bénéfice net l’an dernier, à 790 millions de livres (896 millions d’euros), grâce à des clients toujours plus nombreux: elle en compte plus de 65 millions.
Revolut, lancée en 2015, vise 100 millions de clients dans 100 pays – mais sa croissance fulgurante lui a aussi valu des critiques ces dernières années sur sa capacité à se conformer aux réglementations financières, pour lutter contre la fraude ou le blanchiment d’argent notamment.
Le groupe avait indiqué fin septembre qu’il investirait environ 13 milliards de dollars dans le monde au cours des cinq prochaines années, prévoyant de créer 10.000 nouveaux emplois, doublant ainsi son effectif.
Cette somme comprend un investissement d’un milliard d’euros en France, déjà été annoncé en mai, avec l’installation à Paris de son siège pour l’Europe de l’Ouest, d’où elle supervisera entre autres l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Irlande.