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Roger Stone, un fidèle de Trump inculpé, interdit de communiquer

Roger Stone affirme avoir confondu une cible avec un symbole celte (archives). KEYSTONE/EPA/ERIK S. LESSER sda-ats

(Keystone-ATS) Roger Stone, l’ex-conseiller du président américain Donald Trump inculpé dans le cadre de la tentaculaire enquête russe, a été interdit jeudi de communiquer sur l’affaire. Cette décision a été prise après qu’il a publié un message ciblant la juge en charge du dossier.

Convoqué par la justice, Roger Stone, 66 ans, s’est platement excusé devant la juge d’une cour fédérale de Washington dont il avait posté lundi une photographie, accompagnée d’une mire de viseur et d’un message fleurant la théorie du complot, sur le réseau social Instagram.

Il a dit regretter sa « stupidité », affirmant à la juge qu’une « erreur momentanée de jugement » l’avait poussée à publier le cliché, selon des journalistes américains dans la salle. Il a ajouté que c’était un de ses collaborateurs, qu’il n’a pas identifié, qui avait choisi la photographie et a affirmé avoir cru que la cible était, en fait, un symbole celte.

Juge en colère

L’image et sa légende ont depuis été effacées sur le réseau social. Il y qualifiait notamment le procureur spécial Robert Mueller – qui enquête sur les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump lors de la présidentielle de 2016 – de « tueur à gages » à la solde du « Deep State », un réseau de fonctionnaires qui oeuvrerait à la déstabilisation de Donald Trump.

Visiblement en colère, selon la presse, la magistrate a jugé ses explications peu crédibles et lui a interdit toute communication concernant ce dossier. Elle l’a averti qu’il n’éviterait pas la prochaine fois la prison s’il contrevenait à cette interdiction.

Homme au style flamboyant, habitué des costumes sur mesure et des déclarations provocatrices, Roger Stone a été mis en examen, notamment, le 25 janvier de parjure et de subornation de témoin dans le cadre de l’enquête russe. Il est soupçonné d’avoir menti au congrès sur ses contacts avec l’organisation WikiLeaks au sujet d’emails piratés dans le camp démocrate lors de la présidentielle de 2016.

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