Toyota s’est maintenu au firmament de l’automobile mondiale en 2022
(Keystone-ATS) Le groupe japonais Toyota est resté en 2022 le numéro un mondial de l’automobile en volumes pour la troisième année consécutive, avec près de 10,5 millions de véhicules écoulés (-0,1%), selon des données publiées lundi.
« Malgré l’impact des contraintes de production causées par la propagation du Covid-19, l’augmentation de la demande de semi-conducteurs et d’autres facteurs, les ventes mondiales sont restées au même niveau que l’année précédente en raison d’une demande solide centrée sur l’Asie » hors Japon, a commenté Toyota dans un communiqué.
Ces nuages devraient par ailleurs commencer à se dissiper cette année: Toyota a récemment dit viser une production comprise entre 9,5 et 10,6 millions d’unités de ses marques Toyota et Lexus en 2023, contre 9 millions l’an passé (+5,2% sur un an).
L’empire Toyota comprend aussi deux autres marques, Daihatsu (mini-voitures) et Hino (bus et camions).
Retard à l’allumage dans l’électrique
Le groupe allemand Volkswagen est resté numéro deux mondial en 2022 avec 8,3 millions de véhicules vendus (-7%), selon des chiffres publiés mi-janvier.
Les ventes de Toyota dans le tout-électrique, un segment dans lequel il a tardé à se lancer sérieusement, préférant d’autres technologies comme les motorisations hybrides, font toutefois encore pâle figure.
Ses ventes dans ce segment n’ont totalisé que 24’466 unités en 2022, très loin de celles de l’américain Tesla (1,3 million), du chinois BYD (911’000) ou du groupe Volkswagen (572’100).
Le démarrage commercial l’an dernier du premier modèle 100% électrique à grande échelle de Toyota, le SUV bZ4X, a été notamment gâché par une humiliante campagne de rappel peu après son lancement à cause d’un problème de fixation de ses roues.
Malgré son retard dans l’électrique, Toyota devrait rester au sommet de la hiérarchie automobile mondiale en volume dans les prochaines années, selon Mio Kato, analyste de LightStream Research à Tokyo publiant sur la plateforme Smartkarma.
« Je pense qu’ils (Toyota, NDLR) resteront probablement numéro un, parce que les entreprises qui rattrapent rapidement leur retard sont davantage des entreprises chinoises que les constructeurs occidentaux historiques, et les acteurs 100% électriques sont encore trop petits pour avoir une chance réaliste de les rattraper sur une perspective de 3 à 5 ans », a déclaré M. Kato à l’AFP.
La semaine dernière, le PDG de Toyota, Akio Toyoda, a annoncé par surprise qu’il quittera ses fonctions le 1er avril. Il sera remplacé par l’un de ses lieutenants, Koji Sato, tout en prenant la présidence du conseil d’administration.