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Un raid israélien tue des hauts responsables iraniens à Damas

(Keystone-ATS) Une frappe israélienne a tué samedi à Damas le chef en Syrie des renseignements des Gardiens de la Révolution, son adjoint et deux autres membres de cette armée idéologique de l’Iran, ont indiqué des médias à Téhéran.

La frappe a visé un bâtiment dans le quartier de Mazzé de la capitale syrienne, où se tenait une «réunion de chefs proches de l’Iran», selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Cette frappe attribuée à Israël, ennemi juré d’Israël, survient sur fond de craintes d’un débordement de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, un allié de Téhéran.

En Israël, l’armée interrogée par l’AFP sur le raid à Damas a répondu qu’elle ne «commentait pas les informations des médias étrangers».

«Dans une attaque menée par le régime sioniste, le responsable des renseignements des Gardiens en Syrie et son adjoint, ainsi que deux autres membres de cette force, ont été tués», a indiqué l’agence iranienne Mehr.

L’immeuble a été détruit par la frappe à Mazzé, un quartier qui abrite des dirigeants des Gardiens de la Révolution, ainsi que des factions palestiniennes pro-iraniennes, selon l’OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie en guerre.

«Une frappe de missile israélien a visé un immeuble de quatre étages, tuant six personnes (…) et détruisant tout le bâtiment où se réunissaient des chefs proches de l’Iran», a indiqué l’ONG.

«Ils (Israël, ndlr) visaient certainement des chefs» de ces groupes, a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, sans préciser l’identité des victimes.

A Damas, l’agence officielle de presse syrienne Sana a confirmé une attaque contre un bâtiment résidentiel à Mazzé, en accusant Israël, mais sans fournir d’autres précisions.

Bâtiment détruit

Le bâtiment détruit à Mazzé a été bouclé par les forces de sécurité, selon un correspondant de l’AFP sur place. Des ambulances, des pompiers et des équipes du Croissant-Rouge syrien ont été dépêchés sur les lieux.

Des membres de la Défense civile fouillaient dans les décombres à la recherche d’éventuels survivants.

«J’ai entendu une explosion et j’ai vu un gros nuage de fumée», a témoigné pour l’AFP l’un des habitants du quartier. «Le bruit était semblable à celui d’une explosion de missile.»

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien voisin, visant essentiellement les forces soutenues par l’Iran et le Hezbollah libanais, alliés du régime syrien, ainsi que l’armée syrienne.

L’armée israélienne a intensifié ces opérations depuis le début le 7 octobre de la guerre contre le Hamas, un allié du Hezbollah.

Israël, qui revendique rarement ses opérations en Syrie, affirme qu’il ne permettrait pas à l’Iran d’étendre sa présence en Syrie, notamment via le Hezbollah et d’autres groupes armés.

Responsables tués

Le 25 décembre, les Gardiens de la Révolution ont accusé Israël d’avoir tué l’un de leurs commandants dans une frappe en Syrie, le général de brigade Razi Moussavi, visé par un tir de missile contre sa maison au sud de Damas.

Les Gardiens de la Révolution ont présenté Razi Moussavi comme «le responsable logistique de l’axe de la résistance» en Syrie, selon eux. Cet «axe de la résistance» face à Israël regroupe autour de l’Iran, notamment le Hezbollah, le Hamas et les rebelles yéménites Houthis.

Le 2 janvier, le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres du Hamas ont été tués dans des frappes de drones contre un immeuble attribuée à Israël, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

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