
Une garde-frontière suisse soutient la mission Frontex en Italie
(Keystone-ATS) Une garde-frontière suisse va participer à l’opération «Triton» de l’Union européenne (UE) en Méditerranée. Cette mission doit patrouiller et secourir les migrants en perdition.
La Suisse a répondu positivement à une demande de soutien de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, a indiqué dimanche à l’ats un porte-parole de l’Administration fédérale des douanes, Attila Lardori. Elle confirmait une information de la «NZZ am Sonntag».
Cette agente sera envoyée en Italie du 23 novembre au 9 janvier. Elle sera chargée de «débriefer» les requérants d’asile en les interrogeant sur leur fuite, les chemins qu’ils ont suivis et les éventuels passeurs.
Un garde-frontière suisse se trouve déjà dans la péninsule dans le cadre de la mission précédant «Triton», a précisé M. Lardori. La Confédération décidera ultérieurement d’un éventuel engagement dans les missions de Frontex pour l’année prochaine.
«Sauver des vies»
En tant que membre de l’espace Schengen, la Suisse est affiliée à Frontex. Il est courant que les autorités européennes demandent le soutien des pays membres.
En moyens, Triton est la plus importante mission jamais engagée par Frontex. Elle doit débuter le 1er novembre, sans qu’une date n’ait été fixée pour son terme. «Le principal objectif de Triton sera le contrôle des frontières maritimes, mais nous considérons que sauver des vies restera la priorité de l’opération», a récemment assuré le directeur de l’Agence, Gil Arias Fernandez.
«Triton» succédera – mais ne remplacera pas – l’opération militaire «mare Nostrum» lancée par l’Italie après la tragédie de Lampedusa en 2013. Ce dispositif a permis de secourir 144’000 migrants en un an.