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André Guelfi nargue la justice suisse

Malgré un mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice suisse, André Guelfi, intermédiaire dans l'affaire Elf, circule librement à Paris.

Malgré un mandat d’arrêt international lancé contre lui par la justice suisse, André Guelfi, intermédiaire dans l’affaire Elf, circule librement à Paris.

En septembre dernier, Paul Perraudin, juge d’instruction genevois en charge de l’affaire Elf, reçoit le retour de ses commissions rogatoires internationales envoyées en Allemagne. Il découvre que dans le cadre du rachat de la raffinerie allemande Leuna, par la compagnie française Elf, l’intermédiaire André Guelfi, établi à Lausanne, aurait exagéré son rôle en faisant appel à de faux experts et en rédigeant de faux contrats.

À la mi-septembre, le juge suisse lance d’un mandat d’arrêt international contre André Guelfi. Ce dernier, âgé de 80 ans, aujourd’hui domicilié à Malte, se rend pourtant à Paris pour y subir une intervention chirurgicale. Cet intermédiaire, surnommé «Dédé la sardine» (il a autrefois dirigé une flotte de pêche en Mauritanie) non seulement ne se cache pas des autorités françaises, mais multiplie les interviews, dans la presse française et internationale.

«C’est vrai, j’ai réalisé des études bidons en 1991, mais c’était à la demande de dirigeants d’Elf», raconte André Guelfi. Il n’hésite pas à montrer les huit volumes contenant les fameuses études, facturées 76,3 millions de francs suisses : l’un contient un annuaire parlementaire fédéral allemand (volume V), un autre des photocopies de coupures de presse (volume VI).

André Guelfi, par l’intermédiaire de son avocat parisien Francis Chouraqui, a déjà prévenu les autorités françaises : en cas d’arrestation par la police, il livrerait les noms des principaux bénéficiaires de cette affaire. À savoir, selon lui, les partis politiques français et allemands qui auraient perçu 600 millions de francs suisses lors du rachat de la raffinerie Leuna.

Ian Hamel


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