Washington appelle à la libération du cyberdissident chinois
(Keystone-ATS) Les Etats-Unis ont appelé jeudi à la libération immédiate du fondateur d’un site internet chinois. L’homme a été condamné lundi à 12 ans de prison en Chine pour « divulgation de secrets d’Etat ».
« Les Etats-Unis sont profondément inquiets de la condamnation de l’activiste en ligne Huang Qi à 12 ans de prison », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Morgan Ortagus. « Nous appelons la Chine à immédiatement libérer M. Huang et à l’autoriser à voir sa famille », a ajouté la porte-parole.
Le cyberdissident « a été plusieurs fois honoré par Reporter sans frontières pour son courage dans l’exposition de la corruption et des violations des droits humains en Chine via son site internet », a rappelé la porte-parole.
« L’emprisonnement de Huang Qi souligne la répression continue par la Chine des droits humains et des libertés fondamentales, dont la liberté d’expression », a affirmé le département d’Etat.
Une des plus lourdes peines
La peine à laquelle M. Huang, 56 ans, a été condamné est l’une des plus lourdes prononcées ces dernières années à l’encontre d’un dissident en Chine.
Huang Qi est régulièrement dans le collimateur des autorités depuis l’an 2000. Selon des organisations de défense des droits humains, il est aujourd’hui en mauvaise santé. Il avait été arrêté en 2016, peu après avoir obtenu le prix Reporters sans frontières – TV5 Monde de la liberté de la presse.
Mercredi, dans un communiqué commun, la France et l’Allemagne se sont également dites « préoccupées » par sa condamnation. « Au vu de son état de santé actuel, nous appelons les autorités chinoises à le libérer immédiatement pour raisons humanitaires », ont déclaré Paris et Berlin.