
A Washington, la clôture de la Maison Blanche doit être surélevée
(Keystone-ATS) La clôture de la Maison Blanche doit être immédiatement surélevée pour empêcher que des individus ne la franchissent, ont suggéré jeudi des experts. Ceux-ci estiment aussi que le chef de la police d’élite chargée de protéger le président des Etats-Unis ne doit pas être issu de ses rangs.
Ces experts, chargés d’évaluer le Secret Service éclaboussé par plusieurs scandales, recommandent de surélever de 30 centimètres la clôture qui entoure les jardins de la Maison Blanche pour qu’elle fasse 1,5 mètre de haut. Ils demandent aussi d’éliminer ses barreaux horizontaux pour empêcher quiconque de l’escalader.
« Comme l’exécutif, le Congrès et le Secret Service lui-même l’ont reconnu, on doit s’occuper de la barrière immédiatement », ajoutent ces experts dans un rapport dont seul le résumé a été publié jeudi.
Mais ils rappellent que les concepteurs de la future clôture devront trouver « un équilibre entre les impératifs de sécurité et la tradition de la Maison Blanche qui est d’être la maison du peuple », vue par des centaines de touristes chaque jour.
Formation insuffisante
Pour autant, « les problèmes sont plus profonds et ne seront pas résolus seulement par une nouvelle barrière », ajoutent-ils.
Estimant que le Secret Service est devenu « trop insulaire », les experts recommandent de nommer « un directeur extérieur au service, loin des traditions de l’organisation (du service) et des relations personnelles », qui sera seul « capable de réaliser de bout en bout l’évaluation honnête requise ».
Quant à la formation des agents, ils estiment que leur « entraînement a baissé bien en-dessous des niveaux acceptables ».
Canif dans la poche
Le secrétaire à la Sécurité intérieure Jeh Johnson avait nommé quatre experts chargés d’évaluer ce service, après qu’un ancien combattant était parvenu à escalader le 19 septembre la barrière de la Maison Blanche. Il était entré dans le bâtiment exécutif sans être inquiété, alors qu’il avait sur lui un canif.
Cette intrusion -M. Obama et sa famille n’étaient pas présents- avait été précédée par d’autres incidents, 17 en tout. Ceux-ci ont « failli à (la) réputation » de cette police, avait admis le 19 novembre le directeur par intérim du Secret Service Joseph Clancy.
Des controverses
M. Clancy avait remplacé le 1er octobre Julia Pierson. Elle avait démissionné après cette intrusion, sur fond de controverses sur l’infaillibilité de la sécurité de Barack Obama.
Mme Pierson avait été nommée pour réformer le service, secoué auparavant par d’autres scandales. En 2012, des agents en mission recevaient des prostituées en Colombie et en mars d’autres agents étaient retrouvés ivres aux Pays-Bas.