
Action symbolique en faveur du loup et du lynx à Neuchâtel

Le mouvement Wolf Army Swiss a organisé jeudi en fin d'après-midi à Neuchâtel une action symbolique dédiée à la défense du loup et du lynx. Une dizaine de personnes a manifesté à un rond-point verdoyant du quartier de la Maladière, où ils ont recréé un enclos avec des barrières électrifiées et une sono qui passait des hurlements de loups.
(Keystone-ATS) «Nous n’avons pas demandé d’autorisation de la police car nous misons sur l’effet de surprise pour sensibiliser l’opinion publique», a déclaré à Keystone-ATS un des membres du Mouvement citoyen de protection du loup et du lynx.
Les manifestants ont sprayé avec une matière biodégradable le mot «loup» sur la route et ont accroché plusieurs banderoles où l’on pouvait lire «Moins de balles, + de courage politique», «Non aux tirs des 4 loups» et «Justice pour Diego» (ndlr: le lynx qui a été récemment abattu). Ils ont aussi profité de l’action pour faire signer aux piétons et automobilistes la pétition de «Protect the lynx», qui a recueilli près de 600 signatures en ligne.
Pétition en ligne
Le texte demande «la mise à pied immédiate et disciplinaire des garde-faune responsables de la mise à mort de Diego». La pétition exige «l’ouverture d’une enquête indépendante pour comprendre pourquoi et comment une telle décision a pu être prise, en vue d’éviter de futurs incidents regrettables».
Un garde-faune a dû abattre le 9 septembre un lynx, en raison de ses problèmes de comportement à l’égard des humains et de son état sanitaire. Le canton avait expliqué que cet animal ne pouvait pas être maintenu dans la nature et qu’il n’était pas possible de le mettre dans un centre de soins, faute de places disponibles. Un placement dans un zoo n’était pas envisageable non plus.
Outre le lynx, le collectif s’oppose aussi au tir de grands prédateurs comme le loup. Le canton de Neuchâtel a reçu le 10 septembre l’autorisation fédérale de tirer quatre jeunes loups de la meute de La Brévine, à la suite d’importants dommages causés aux animaux d’élevage les semaines précédentes.
Après le rassemblement au rond-point, les manifestants devaient se rendre à Couvet devant le bureau des gardes faune du canton de Neuchâtel, pour y afficher des slogans symboliques. Le collectif a rappelé qu’il ne tolère aucune dégradation de biens publics ou privés lors de ces actions.