Adhésion à l'ONU: une question de bon sens
Un jour après les opposants, le Conseil fédéral a lancé mardi le coup d'envoi de la campagne pour l'adhésion de la Suisse à l'ONU.
Le nouveau président de la Confédération Kaspar Villiger, les ministres des Affaires étrangères Joseph Deiss et de la Défense Samuel Schmid ont fait appel au bon sens des citoyens en vue de la votation du 3 mars prochain.
Pour le gouvernement, l'adhésion est le meilleur moyen de sauvegarder les intérêts du peuple suisse et de la démocratie dans le monde. Il n'en résultera aucune perte de souveraineté du pays, ont assuré les trois conseillers fédéraux.
Pas de déficit démocratique
Aux arguments des opposants concernant le «déficit démocratique de l'ONU», Joseph Deiss s'est voulu rassurant: le droit de veto attribué aux membres du Conseil de sécurité peut empêcher une décision de se prendre mais ne peut en aucun cas obliger un pays à agir contrairement à sa politique.
De plus, «il existe un intérêt général à ce que les grandes puissances soient intégrées au système des Nations unies», a souligné Joseph Deiss. Le droit de veto était donc une concession afin de permettre cette intégration.
D'ailleurs, la Suisse connaît un système comparable lors des votations fédérales sur les initiatives populaires: il existe une douzaine de petits cantons, représentant beaucoup moins que la moitié de la population suisse et qui peuvent bloquer leur adoption.
swissinfo avec les agences

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