
Adrian Lobsiger réclame plus de clarté en matière de données

(Keystone-ATS) La lutte contre les épidémies est une tâche du ressort de l’Etat, selon Adrian Lobsiger le préposé fédéral à la protection des données. C’est à l’Etat de réglementer le traitement des données liées au vaccin et aux tests, et non aux entreprises.
Il importe que l’Etat règle rapidement quelles obligations il entend édicter en matière de vaccination et de tests. Il peut affiner sa stratégie d’ici à ce que le vaccin soit largement proposé à la population. S’il tergiverse, on risque de se retrouver avec toute une série de règles différentes décidées par les entreprises et qui créeront de la confusion, a déclaré M. Lobsiger dans une interview au Blick publiée lundi.
Si l’Etat décide que personne ne monte dans un avion ou entre dans un restaurant sans une preuve de vaccination, c’est une décision politique que les entreprises doivent appliquer. Mais il est aussi possible qu’un restaurateur ou une compagnie aérienne refuse une personne non vaccinée par précaution envers les autres clients. Ils n’ont cependant pas le droit de demander systématiquement une preuve sur le portable ou un certificat numérique.
Cela enfreindrait la loi sur la protection des données. «Les citoyens ne doivent pas se voir imposer le traitement de leurs données de santé par d’autres citoyens. C’est impossible sans base légale», selon le préposé fédéral. Il est donc d’autant plus important que l’Etat réglemente quelles données relatives aux vaccins ou aux tests les entreprises privées sont en droit de traiter.