Aduno examine de près les affaires de Pierin Vincenz
(Keystone-ATS) L’ex-directeur du groupe bancaire Raiffeisen, Pierin Vincenz, avait sans doute imaginé sa “retraite” différemment. Après la FINMA, c’est au tour du prestataire zurichois de services financiers Aduno d’examiner de près ses affaires.
Le conseil d’administration d’Aduno a en effet mandaté un cabinet d’avocats zurichois spécialisé en droit des affaires pour enquêter sur certaines acquisitions du groupe.
Une porte-parole du groupe zurichois a confirmé mercredi à l’ats des informations de plusieurs médias alémaniques. La présomption d’innocence s’applique et aucun autre commentaire ne sera fait sur l’enquête en cours, a-t-elle précisé.
Depuis la création du groupe en 1999 et jusqu’en juin dernier, Pierin Vincenz était le président du conseil d’administration d’Aduno, société spécialisée dans les crédits privés, le leasing et les cartes de crédit. Avec 25,5% des parts, Raiffeisen est l’un des plus importants actionnaires du prestataire zurichois de services financiers.
Possibles conflits d’intérêts
Selon les différents médias alémaniques, l’enquête porte sur de potentiels conflits d’intérêts lors de l’achat de petites participations. Les acquisitions d’Eurokaution en 2014 et de Commtrain en 2007 seraient dans le viseur des enquêteurs. La porte-parole n’a pas voulu confirmer ces informations.
Début novembre, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a également ouvert une enquête contre l’ancien directeur général de Raiffeisen pour des soupçons de conflits d’intérêts. Lui-même est certain d’avoir soigneusement pris garde d’éviter tout conflit d’intérêts potentiel quand il était en fonction. Il a assuré au gendarme du secteur financier sa pleine collaboration à l’enquête.
