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Arménie-Turquie: Gül loue l’engagement suisse

En visite d'Etat en Suisse, le président turc Abdullah Gül a affirmé jeudi à Berne que son pays souhaitait la normalisation de ses relations avec l'Arménie. Il a loué les efforts de la Suisse dans le rapprochement entre Ankara et Erevan.

La présidente de la Confédération Doris Leuthard a accueilli jeudi à Berne son homologue turc Abdullah Gül pour une visite d’Etat de deux jours. A cette occasion, elle a évoqué le rapprochement entre la Turquie et l’Arménie, affirmant qu’ «aucun effort» ne doit être ménagé pour normaliser leurs relations.

Dans son discours, tenu au Palais fédéral devant le Conseil fédéral et les délégations turques et suisses, le président Abdullah Gül a de son côté assuré qu’Ankara «poursuivait ses efforts pour parvenir au maintien de la paix et de la sécurité.»

Il a cité la Suisse en exemple en tant qu’Etat de droit, qui défend les droits humains et la position de la femme.

Le président turc a également souligné le «gros potentiel» d’une coopération économique renforcée entre la Turquie et la Suisse. Il a, sur ce point, mis en avant la convention de double imposition conforme aux normes de l’OCDE, signée en juin entre les deux pays.

Un avis partagé par Doris Leuthard, qui a insisté sur le «rôle économique prépondérant» de la Suisse en Turquie, en tant que sixième pays investisseur.

Finalement, M. Gül a par ailleurs rappelé les liens culturels étroits qui unissent son pays à la Suisse, puisque la communauté turque en Suisse compte quelque 120’000 membres.

Pour rappel, l’Arménie et la Turquie ont conclu en octobre 2009 un accord historique composé de deux protocoles, sous la médiation de la Suisse et des Etats-Unis, pour établir des relations diplomatiques et rouvrir leur frontière commune, après des décennies d’hostilités ayant pour origine les massacres d’Arméniens en 1915 à la fin de l’empire ottoman, qu’Erevan qualifie de génocide.

Mais ce processus a toutefois subi un coup d’arrêt au printemps dernier. L’Arménie a alors gelé la ratification des «protocoles de Zurich», accusant Ankara de poser des conditions «inacceptables.» Pour la Turquie, le succès du processus avec l’Arménie dépend en effet des progrès entre ce pays et l’Azerbaïdjan en ce qui concerne
le conflit du Nagorny-Karabakh, loin d’être résolu à ce jour.

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