Des perspectives suisses en 10 langues
Pneus

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne. La pollution tiendra une place de choix dans cette sélection de l’actualité du jour, avec la toujours délicate question de l’enfouissement des déchets nucléaires. Moins effrayante, mais également dangereuse, la pollution des plastiques reste pour sa part un phénomène de masse en Suisse.

Bonne lecture,

Manifestation contre les déchets nucléaires
© Keystone / Michael Buholzer

Face à la peur d’une pénurie énergétique, l’énergie nucléaire regagne en popularité. Mais l’atome continue à faire peur et, dans les faits, personne – ou presque – ne veut du nucléaire devant sa porte. La Suisse a certes décidé d’abandonner à terme cette forme d’énergie, mais la gestion des déchets nucléaires des centrales existantes continue de susciter des résistances.

La société chargée de la gestion de déchets a récemment annoncé avoir trouvé un lieu de stockage définitif. La zone choisie se trouve à cheval entre les cantons de Zurich et d’Argovie, pas très loin de la frontière allemande et de l’aéroport de Zurich-Kloten.

Mais la résistance s’organise. La population locale a déjà fait part de son vif mécontentement. Le gouvernement allemand a de son côté fait savoir que la question devra être discutée. En Suisse, la situation se complique encore du fait que le sujet peut faire l’objet de votations populaires. D’ailleurs, un premier projet de stockage en Suisse centrale avait été rejeté lors d’un vote de la population locale.

Pour finaliser le projet, il faudra donc convaincre, convaincre et convaincre encore. Difficile, mais pas impossible, comme le montrent des exemples en Europe septentrionale. En Suède, par exemple, le site retenu pour l’enfouissement bénéficie du soutien de plus des trois quarts de la population locale. La Suisse tente donc de s’inspirer du modèle nordique.

  • Article sur la comparaison des situations suisse et suédoise à lire sur swissinfo.ch
  • Dépêche du 10 septembre sur l’annonce du choix du site de stockage à lireLien externe sur Léman Bleu
  • Reportage radiophonique auprès de la population concernée à écouterLien externe sur RTS Info
Boutique de montres en Russie
Oleg Sharan

Les sanctions internationales contre la Russie ont un impact important pour un secteur phare de l’industrie suisse: l’horlogerie. Les horlogers suisses ont déserté la Russie, alors que pratiquement toutes les grandes marques étaient présentes dans ce pays, soit par l’intermédiaire de détaillants, soit directement.

L’horlogerie suisse a multiplié les efforts depuis plusieurs années pour être présente sur le marché russe. L’an dernier, la Russie représentait le 17e marché mondial pour les montres suisses, avec des exportations d’une valeur de 260,1 millions de francs.

Depuis l’application des sanctions, les exportations de garde-temps suisses vers la Russie ont pratiquement cessé (-95,6%). Résultat: il est devenu très difficile de trouver une montre de prix neuve sur le marché russe et pour les rares encore disponibles, les prix ont flambé.

À terme, cette situation pourrait pratiquement tuer le marché des montres suisses en Russie. Signe des temps, le président Poutine, grand amateur de haute horlogerie et de marques suisses, porte désormais une montre russe de la marque «Raket» au poignet.

  • Cet article de swissinfo.ch fait le point sur toutes les conséquences de retrait des horlogers suisses de Russie
  • Article de swissinfo.ch présentant les choses essentielles à savoir sur l’industrie horlogère suisse
  • Les sanctions posent aussi un problème d’approvisionnement pour l’horlogerie suisse, selon cet articleLien externe du Figaro


Bâtiment du Credit Suisse
© Keystone / Michael Buholzer

L’action du géant bancaire helvétique Credit Suisse n’en arrête plus de dévisser à la Bourse suisse. Cette évolution est liée à des rumeurs, la dernière en date faisant état d’une hausse de capital de plusieurs milliards.

La chute de la nominale CS est vertigineuse. Vendredi, elle s’enfonçait de près de 5,9% par rapport à son cours de la veille, déjà historiquement bas à 4,37 francs. Depuis le début de l’année, l’action de la 2e banque du pays déjà perdu plus de la moitié de sa valeur. À titre de comparaison, l’action du numéro un UBS s’est dépréciée de moins de 10%.

Credit suisse connaît des difficultés depuis plusieurs années. La banque mène de vastes restructurations, mais qui n’ont jusqu’à présent pas convaincu les investisseurs. Dans ce contexte, les rumeurs vont bon train, ce qui exerce une influence négative sur le titre. Pas plus tard que jeudi, le très réputé Financial Times indiquait par exemple que CS envisageait de partager sa banque d’affaires en trois unités distinctes.

L’incertitude pourrait durer un certain temps encore. Sollicitée par les médias, la banque botte en touche les questions concernant son avenir. On devrait cependant en savoir plus d’ici à quelques semaines. Un point de situation sur l’orientation stratégique sevrait être présenté avec les chiffres du troisième semestre, le 27 octobre.

  • Dépêche consacrée aux déboires boursiers de CS à lire sur swissinfo.ch
Pneus
Keystone / Alessandro Della Bella

Malgré toutes les mesures déjà déployées, la Suisse continue de rejeter beaucoup trop de plastique dans l’environnement. Selon un rapport présenté vendredi par le gouvernement, le montant de ces rejets atteint 14’000 tonnes par an.

Le principal coupable est connu: l’abrasion des pneus. Cette usure due au frottement génère 10’600 tonnes de plastique, dont 8100 tonnes sont effectivement rejetées dans l’environnement. Mais il existe bien d’autres sources de pollution au plastique, parmi lesquelles le littering, l’agriculture, les pelouses synthétiques.

Le rapport souligne que grâce aux mesures mises en place, par exemple le recyclage du PET, les quantités de matières plastiques réellement introduites dans l’environnement sont nettement inférieures aux quantités émises. Des améliorations restent possibles, notamment grâce à la sensibilisation à une utilisation plus parcimonieuse des matières plastiques.

La pollution par les plastiques est un problème mondial. Réduits en très petits morceaux (les microplastiques), ils se retrouvent partout, des lacs aux montagnes en passant par les champs. Cette pollution souvent invisible constitue une menace tant pour la faune et la flore que pour la santé humaine.

  • Les principaux éléments du rapport sur les rejets de plastique à lireLien externe sur Watson.ch
  • ReportageLien externe de la RTS consacré à la pollution aux microplastiques dans le lac Léman
  • Article de swissinfo montrant comment les plastiques du monde entier se retrouvent dans les Alpes

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision