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Avancées pour identifier les responsables d’exactions en Birmanie

Keystone-SDA

Les enquêteurs indépendants onusiens ont obtenu "d'importantes avancées" en termes de preuves des crimes contre des détenus en Birmanie et d'identification des responsables. Dans leur rapport annuel dévoilé mardi à Genève, ils parlent de "torture systématique".

(Keystone-ATS) «Nous avons eu des avancées dans l’identification des responsables, y compris les commandants qui pilotent ces sites», affirme le président du Mécanisme international indépendant d’enquête sur la Birmanie (IIMM), Nicholas Koumjian. «Nous sommes prêts à aider toute juridiction qui souhaite et peut poursuivre ces crimes», ajoute-t-il.

Le rapport, qui porte sur la période entre juillet 2024 et fin juin dernier et s’appuie sur des centaines de témoins et du matériel, mentionne des détenus battus, des chocs électriques, des viols en groupe ou d’autres violences sexuelles encore. Des unités des forces de sécurité ont été identifiées comme les responsables de ces violations des droits humains.

Le mécanisme a aussi trouvé certaines personnes qui ont exécuté sommairement des combattants ou des civils. L’armée birmane et ses milices alliées tout comme les groupes armés rebelles sont en cause.

Mandat d’arrêt

Et le mécanisme mène aussi des investigations sur les bombardements contre des centres de santé et des infrastructures civiles après le séisme de mars dernier. Les atrocités perpétrées en Birmanie augmentent et sont de plus en plus violentes, a ajouté M. Koumjian. Le mécanisme se penche notamment sur de nouvelles exactions dans l’Etat de Rakhine.

Il a partagé proactivement ses indications avec les juridictions dont des cas sont ouverts sur les Rohingyas, comme la Cour pénale internationale (CPI), la Cour internationale de justice (CIJ) ou l’Argentine. Celles-ci ont été relayées aussi vers les autorités judiciaires de certains pays qui les demandaient.

Elles ont notamment contribué au mandat d’arrêt lancé en novembre dernier contre le chef de l’armée birmane Min Aung Hlaing. Depuis le coup d’Etat de 2021, près de 6900 civils ont été tués par les militaires, selon des chiffres de juin. Ces dernières années, l’ONU a dénoncé des actes équivalant à des crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

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