Calcioscommesse: de nombreuses sanctions prononcées
(Keystone-ATS) Football – Antonio Conte a été condamné à dix mois de suspension pour son implication dans le « Calcioscommesse », le scandale des matches truqués en Italie.
Lors de la saison 2010-2011, l’entraîneur de la Juventus Turin avait omis de dénoncer aux autorités deux rencontres ayant fait l’objet d’arrangements (Novare-Sienne et Albinoleffe-Sienne).
La Commission disciplinaire statuant sur cette affaire a prononcé de nombreuses sanctions à l’encontre de 45 individus et 13 clubs. Elle a par contre blanchi le défenseur de la Juventus Leonardo Bonucci, qui était accusé d’avoir participé au trucage du match Udinese-Bari en mai 2010, et son coéquipier Simone Pepe, soupçonné d’avoir caché des informations. L’adjoint de Conte, Angelo Alessio a de son côté été suspendu pour une durée de huit mois.
La Commission a également sanctionné de nombreuses formations évoluant en Serie A, la première division nationale. Plusieurs clubs se sont vus infliger des points de pénalité assortis d’une amende, à l’image de Sienne (-6 points, 100’000 euros), de la Sampdoria de Gênes et du Torino, la seconde équipe turinoise (-1 point, 30’000 euros chacun). Bologne devra pour sa part payer 30’000 euros (36’000 francs) à la fédération.
Les divisions inférieures ont également été fortement touchées. Les clubs de Lecce et de Grosseto ont par exemple été exclus du championnat de Serie B, alors que Novare débutera la saison avec un retard de cinq points. Reléguée en deuxième division à l’issue de la saison 2011-2012, la formation piémontaise où avait été prêté le défenseur valaisan Michel Morganella a été sanctionnée de deux points, qui s’ajoutent à la pénalité de trois unités issue d’une sentence précédente. De son côté, Bari a reçu cinq points de pénalité et devra s’acquitter d’une amende de 80’000 euros.
Le scandale du « Calcioscommesse » concerne des joueurs soupçonnés d’avoir été corrompus par des parieurs clandestins voulant gagner à coup sûr. Il a entraîné plusieurs enquêtes et des arrestations de joueurs, dont certains de premier plan, comme Stefano Mauri, le capitaine de la Lazio Rome.
Les vagues d’arrestations depuis un an donnent une image désastreuse du football italien, six ans après le « Calciopoli », scandale des matches arrangés qui avait privé la Juventus de deux titres.