Carsten Kengeter, ex-patron de la banque d’affaires d’UBS, s’en va

Ce contenu a été publié sur 13 février 2013 - 11:41

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(Keystone-ATS) Tombé en disgrâce, Carsten Kengeter, ex-directeur général de la banque d’investissement d’UBS, va quitter le numéro un bancaire helvétique. Arrivé en 2008 dans l’établissement, il avait repris la tête d’Investment Bank avec Alex Wilmot-Sitwell un an plus tard, au point culminant de la crise financière.

A l’issue du transfert réussi des activités et positions abandonnées de la banque d’affaires, Carsten Kengeter va quitter UBS, écrit le patron de la banque aux trois clefs, Sergio Ermotti, dans une note interne que s’est procurée mercredi l’ats. Ce départ intervient dans le cadre du redimensionnement de la banque d’affaires, source de plusieurs scandales et de lourdes pertes ces dernières années.

Ce banquier allemand, qui exerçait auparavant chez Goldman Sachs, a notamment contribué à développer les activités obligataires d’UBS. «M. Kengeter a passé le relais en tant que chef du portefeuille d’activités et de positions abandonnées à Sam Molinaro», affirme le quotidien financier britannique qui cite un document interne.

Tête déjà réclamée

Plusieurs actionnaires de référence avaient déjà réclamé sa tête après le scandale lié aux pertes de courtage de 2,3 milliards de dollars du «trader voyou» Kweku Adoboli. Alors que l’affaire avait coûté son poste à Oswald Grübel, l’ancien directeur d’UBS, M. Kengeter était parvenu à conserver ses fonctions.

L’été dernier, sa position avait cependant été affaiblie lorsque la banque lui avait adjoint à la tête de la banque d’investissement l’italien Andrea Orcel, un banquier vedette recruté chez Bank of America Merill Lynch.

Après l’annonce du recentrage sur les activités de gestion en octobre, M. Kengeter avait quitté les instances dirigeantes d’UBS pour se concentrer sur le démantèlement des activités obligataires de la banque. Son successeur, Samuel Molinaro, a rejoint UBS l’an passé après avoir occupé notamment le poste de directeur des finances chez Bear Sterns, la banque américaine reprise en 2008 par JP Morgan Chase.